jeudi 19 décembre 2019

Départ d'un Ami


Alain Barrière est décédé, à Carnac (Morbihan),  le mercredi 18  décembre, à l'âge de 84 ans, à la suite d'un arrêt cardiaque. Ce chanteur-compositeur était aussi un grand poète.

Il venait au début de ce mois de perdre l'amour de sa vie, sa femme Anièce, emportée à 68 ans suite à un cancer du pancréas. 
En 1978 il chante « Amoco » en réaction à la marée noire provoquée sur les côtes bretonnes par le naufrage de l'Amoco Cadiz. 
Alain Barrière ce sont aussi des succès comme «Cathy »,  « Elle était si jolie », « Rien qu'un homme », « Tu t'en vas » ... sa chanson : « Ma vie »  fera de lui une vedette non seulement en France mais aussi à l'étranger. 
Quelques temps après sa chanson " Amoco" (1) il s'exile aux États-Unis et au Canada. il ne retrouva plus jamais le même succès. Il ne sortit que trois albums après 1980 et en 2006 un « hymne à la Bretagne » dont le CD était vendu avec son autobiographie, « Ma vie» encouragé pour cette oeuvre par sa fille Guenaëlle.

Vous êtes Alain et Anièce aujourd'hui ensemble dans une autre dimension où l'Amour est le plus fort des sentiments.

Toutes nos sincères condoléances à la famille.


1) Paroles d"Amoco"

Ce fuel qui giclait de ton ventre
C’était comme un défi lancé
À l’intelligence du monde
Du monde dit civilisé

Mais ça fait mal la connerie
Sur cent kilomètres allongés
Ce chef d’œuvre de veulerie
Donnait quasiment la nausée

Où va la vie, où va le monde
Et vers où court l’humanité?
Elle creuse avidement sa tombe
Mais quel monde allons-nous laisser?

Amoco, Amoco
Amoco, Amoco

C’est pas la faute au capitaine
C’est pas la faute au PDG
Bien sûr, c’est la faute à personne
Et l’on était bien assuré

Tant pis pour les côtes bretonnes
Et quelques oiseaux mazoutés
Que les patrons subventionnent
Il y en a à peine pour quelques années

Où va la Terre, où vont les hommes?
Mais vers où court l’humanité?
Elle s’assassine, il faut voir comme
Quel monde faudra-t-il chanter?

Amoco, Amoco
Amoco, Amoco

Marée noire sur la Bretagne
Eaux rouges en Méditerranée
Et les fêlés du nucléaire
Qui jouent les apprentis-sorciers

Tous ces crimes contre Nature
Ne nous seront pas pardonnés
Il faudra payer la facture
J’ai crainte qu’elle ne soit salée

A ces enfants qu’on a fait naître
Mais quel monde allons-nous laisser?
L’air trop pollué de nos fenêtres
Et nos rivières empoisonnées

Amoco, Amoco
Amoco, Amoco

"Mais tu n’pouvais donc pas te taire?"
Vont dire des bien intentionnés
"T’as pas encore assez d’emmerdes?"
C’est pas que ma chanson va gêner

Mais devant ces crimes sauvages
Il ne faut pas se résigner
C’est tellement con que j’enrage
Et pas question de la fermer

Où va la terre, où vont les hommes
Mais vers où court l’humanité?
Elle s’assassine, il faut voir comme
Quel monde faudra-t-il chanter?

Amoco, Amoco
Amoco, Amoco

Amoco, Amoco
Amoco, Amoco...

Cette chanson a été faite il y a maintenant plus de quarante années, mais la leçon ne semble pas avoir été retenue, malgré bien des fanfaronnades plus ou moins vertes...
La réalité est que nous vivons dans une société où le profit est le seul leitmotiv, pratiquement toutes les mesures ne sont que des prétextes à plus de gains (en réfléchissant un peu...) tout en ne résolvant aucun des problèmes des pollutions de notre planète.

jeudi 5 décembre 2019

Une zoologiste renommée punie pour avoir enseigné que « les ours polaires prospèrent et ne sont pas menacés d'extinction »


Une experte de renommée mondiale dans le domaine de l'identification des os d'animaux a perdu son poste à l'université de Victoria, en Colombie-Britannique, pour avoir expliqué à des écoliers des faits politiquement incorrects sur les ours blancs.
La zoologiste Susan Crockford est régulièrement embauchée par des biologistes et des archéologues, au Canada et à l'étranger, pour identifier les restes de mammifères, d'oiseaux et de poissons. Elle a aidé à cataloguer les collections des musées et assisté la police pour effectuer des analyses médico-légales. Pourtant, les étudiants de l'université de Victoria ne bénéficieront plus de son expertise, et son droit à solliciter des subventions de recherche lui a été supprimé en catastrophe. En mai, le Département d'anthropologie lui a retiré son statut de professeur auxiliaire, la privant ainsi de son affiliation universitaire. 

Photo d'Ours blancs © 

Susan Crockford décrit son expulsion comme « une pendaison académique sans procès, menée à huis clos ». Après avoir été renouvelée à l'unanimité en 2016 pour un mandat de trois ans, son statut de professeur adjoint n'a pas été renouvelé pour les trois années à venir. 
Susan Crockford tient un blog populaire, polarbearscience.com, et a écrit cinq livres sur les ours polaires. Son livre Faits et mythes sur l'ours blanc, a été traduit en quatre langues. Selon elle, contrairement à ce que prétendent les écologistes, les ours polaires prospèrent, et les changements climatiques ne les menacent pas d'extinction. 
Il semble qu'informer le public sur ces simples faits soit désormais inacceptable pour l'université de Victoria. Après 15 ans de bons et loyaux services, Susan Crockford a été informée en mai qu'un comité interne de promotion et de titularisation (ARPT, Appointment Reappointment Promotion and Tenure) avait « voté contre le renouvellement de [son] statut d'adjoint ». Aucune raison ne lui a été donnée. C'est seulement maintenant, après avoir subi une opération de la hanche, qu'elle a choisi de rendre publique cette affaire. 
Contacté par le National Post, le porte-parole de l'université de Victoria, Paul Marck, a refusé de dire combien de personnes siégeaient au comité de l'ARPT, combien ont voté contre Susan Crockford, et combien étaient des zoologistes capables de juger de sa compétence. 
Le poste de professeur adjoint n'est pas rémunéré. Il offre un rang universitaire officiel et un accès complet aux services de recherche de la bibliothèque, en contrepartie des prestations telles que le mentorat d'étudiants, la participation à des comités de thèse et quelques cours. Lorsqu'il lui fut demandé quelles mesures de protection garantissaient que les adjoints ne pouvaient pas être excommuniés simplement parce qu'ils exprimaient des idées « impopulaires », le porte-parole a refusé de répondre, invoquant la législation provinciale sur la protection de la vie privée. Selon lui, l'université ne divulgue pas « d'informations sur les processus internes... Nous devons respecter le droit à la vie privée de tous les membres de notre communauté universitaire. ».
Dans ce cas, l'université ne protège pas le droit à la vie privée de Susan Crockford, mais se sert d'un écran de fumée pour protéger les membres d'un comité qui ont décidé d'expulser un professeur adjoint, sans justification. 
En l'absence de toute autre explication plausible, Susan Crockford estime qu'elle a été renvoyée pour ne pas que soit relayée son avis sur les ours polaires et les questions connexes liées au changement climatique. Il s'agit de l'empêcher de continuer à pousser dans leurs retranchements les activistes universitaires qui prétendent que les populations d'ours blancs subissent une crise. 
G. Cornelis van Kooten, professeur d'économie à l'université de Victoria et titulaire d'une chaire du gouvernement canadien en études environnementales, se dit « consterné et affligé » par l'expulsion de Susan Crockford. Depuis quand, demande-t-il, « les universités s'opposent-elles à un débat ouvert ? Il y a maintenant un climat de peur sur le campus. ». 
L'université est un lieu de travail où il faut « publier ou périr « , et Susan Crockford est une universitaire accomplie. L'an passé, elle a été coauteure d'un article paru dans la revue Science, l'une des revues scientifiques les plus prestigieuses du monde. Peu de professeurs, quel que soit le campus, ont leurs travaux qui y sont publiés. Interrogé à ce sujet, le porte-parole de l'Université de Victoria a là encore refusé de dire au National Post combien d'autres professeurs de l'université avaient récemment publié dans une telle revue. 
Susan Crockford n'est pas tout à fait surprise de son expulsion, car le Bureau des conférences de l'université l'avait déjà empêché une fois de s'exprimer. Durant une bonne part de la dernière décennie, elle avait pu donner des conférences non rémunérées à des élèves du primaire et du secondaire, ainsi qu'à des groupes d'adultes. L'une d'elles portait sur les origines précoces des chiens domestiques. Une autre s'intitulait « Les ours polaires, survivants exceptionnels du changement climatique ».
Tout indique qu'elle était une conférencière appréciée. Mais en 2017, Mandy Crocker, coordonnatrice du Bureau des conférences de l'université, l'avait avisée d'un changement de politique. Le directeur du département d'anthropologie devait maintenant confirmer que Susan Crockford était « en mesure de représenter l'université » lorsqu'elle discutait de ces sujets. 
Dans sa thèse soutenue en 2004, Susan Crockford a ouvert de nouvelles voies pour comprendre les mécanismes par lesquels les loups se sont transformés en chiens domestiques. Pourtant, treize ans plus tard, Ann Stahl, la présidente du département d'anthropologie, lui a interdit d'en parler au public en tant que représentante de l'université.
En avril 2017, Ann Stahl l'a ainsi prévenue : « Je n'appuierai pas votre demande d'inscription sur la liste du Bureau des conférenciers pour 2017-2018 ». Tout en admettant qu'elle ne pouvait pas l'empêcher de parler ailleurs en tant que simple citoyenne, elle lui a imposé une interdiction de parler « en tant que représentant l'université de Victoria ». 
Ann Stahl affirme respecter « les questions de liberté académique ». Le problème serait que les conférences de Susan Crockford dans les écoles auraient « suscité des inquiétudes chez les parents quant à la mise en perspective et l'équilibre entre différents points de vue », une préoccupation qui aurait « été partagée à divers niveaux de la direction de l'université ». Ann Stahl n'a pas répondu à une demande d'interview formulée par le National Post.
C'était là la première fois que Susan Crockford était informée d'un problème. Personne du Bureau des conférenciers ou du Service d'anthropologie ne l'ayant jamais avisée d'une plainte, on ne lui a jamais donné l'occasion de s'expliquer dessus. 
Le Bureau des conférenciers trouve ses bénévoles dans le corps professoral, le personnel, les étudiants diplômés et les retraités de l'université. Les postulants conférenciers remplissent un formulaire sur le site internet, qui ne mentionne pas la nécessité d'une approbation par les départements universitaires. Rien n'indique que les présentations doivent être équilibrées entre les différents points de vue, et bon nombre des présentations semblent être ouvertement politiques. 
Par exemple, Jason Price, professeur associé en Social Studies, donne cette année une conférence intitulée « L'éducation et la Révolution : le changement climatique et le Curriculum de la vie » à des élèves dès la maternelle. Patrick Makokoro, un étudiant diplômé de l'université de Victoria, fait quant à lui des présentations sur la « justice sociale », à un public de jeunes d'à peine 10 ans. 
Dwight Owens, un employé d'Ocean Networks Canada (une entité affiliée à l'université de Victoria), n'a aucune formation scientifique. Son diplôme de Bachelor of Arts est en langue et littérature chinoises, et sa maîtrise en technologie de l'éducation. Néanmoins, avec la bénédiction du Bureau des conférenciers de l'université, il donne depuis des années des conférences sur « La chimie des océans et le changement climatique ». 
Le National Post a demandé au porte-parole de l'université combien de personnes se sont vues refusées de participer au Bureau des conférenciers, et quels mécanismes sont en place pour filtrer les présentations sur des sujets controversés. L'intéressé a refusé de répondre. Le coordonnateur du Bureau des conférenciers, M. Crocker, a lui refusé d'être interviewé. 
Contactés par le National Post, des membres actifs et des anciens du corps professoral de l'université ne sont au courant d'aucun processus de filtrage. Par conséquent, rien ne prouve actuellement que même les étudiants diplômés inexpérimentés auraient besoin d'une autorisation pour « représenter l'université ». Cette exigence semble avoir été inventée uniquement pour réduire au silence Susan Crockford, pourtant éminemment qualifiée et hautement expérimentée. 
Parce que son message sur les ours polaires dément la rhétorique activiste, et parce que des militants se sont visiblement plaint aux administrateurs, sa carrière de chercheuse universitaire vient de connaître une fin brutale. Jeffrey Foss, ancien président du département de philosophie de l'Université de Victoria, explique que, Susan Crockford ayant été punie pour avoir dit ce qu'elle pensait sur des faits, il lui a en réalité été refusée la liberté académique et la liberté d'expression. « Je commence à perdre foi et espoir dans le système universitaire », se lamente-t-il. 
En donnant des conférences à des élèves du primaire, Susan Crockford a toujours été « étonnée d'apprendre que les enseignants croient qu'il ne restent que quelques centaines à quelques milliers d'ours blancs ». Elle se fait donc un devoir, en tant que scientifique, de prendre la parole pour signaler que la population mondiale est officiellement estimée entre 22 000 et 31 000 ours, et que celle-ci pourrait même être beaucoup plus élevée. « Je parle à mes auditeurs des capacités d'adaptation des ours polaires, qui leur permettent de survivre aux changements dans leur habitat arctique », explique-t-elle. 
Cette semaine, Susan Crockford entamera une tournée de conférences dans cinq pays européens. Les auditoires d'Oslo, de Londres, de Paris [NdT : c'était le mardi 29 octobre, les renseignements sont ici], d'Amsterdam et de Munich l'entendront parler de ses recherches, évalueront ses arguments et tireront leurs propres conclusions.
L'université de Victoria doit expliquer pourquoi elle a permis à un comité interne de décider secrètement d'expulser et de punir une chercheuse de renommée internationale, sans autre raison connue que le fait que certains accusateurs inconnus ne sont pas d'accord avec son point de vue. 
Donna Laframboise  Financial Post
Traduction de Camille Veyres via Climato réalistes




jeudi 28 novembre 2019

COP 25 et après ?


Depuis plus de 20 ans, plusieurs pays du monde se réunissent chaque année, sous l’égide de l’ONU, pour discuter climat. Adoptée en 1992 par l’ONU la conférence des parties (COP) fut créée pour que les pays se donnent des objectifs afin d’essayer de maîtriser l’augmentation des gaz à effet de serre.


Les conférences précédentes n’avaient pas donné les résultats escomptés ou rien de concret n’avait été adopté Une des plus importantes fut la COP 21 tenue à Paris. Elle s’est soldé par un objectif très ambitieux de contenir l’élévation de température de la planète sous les 2°C voir même 1,5°C.
Du 2 au 13 décembre 2019 les 196 pays participants sont en Espagne pour la 25ième COP qui aura pour objectif de se donner des cibles précises pour mettre en œuvre la COP 21. Depuis la conférence de Paris les COP 22,23 et 24 se sont concentrées sur la vérification, la préparation et l’application du manuel de réalisation des objectifs de l’accord de Paris. 
Le fait saillant de la COP 24 est le retrait pur et simple des États-Unis de l’accord de Paris.
Je doute que la COP 25 sera plus fructueuse.

samedi 23 novembre 2019

Déclaration d’indépendance du Cyberespace


Déclaration d’indépendance du Cyberespace

Davos, Suisse 8 février 1996

Gouvernements du monde industriel, vous géants fatigués de chair et d’acier, je viens du Cyberespace, le nouveau domicile de l’esprit. Au nom du futur, je vous demande à vous du passé de nous laisser tranquilles. Vous n’êtes pas les bienvenus parmi nous. Vous n’avez pas de souveraineté où nous nous rassemblons.
Nous n’avons pas de gouvernement élu, et il est improbable que nous en ayons un jour, aussi je ne m’adresse à vous avec aucune autre autorité que celle avec laquelle la liberté s’exprime. Je déclare l’espace social global que nous construisons naturellement indépendant des tyrannies que vous cherchez à nous imposer. Vous n’avez aucun droit moral de dicter chez nous votre loi et vous ne possédez aucun moyen de nous contraindre que nous ayons à redouter.
Les gouvernements tiennent leur juste pouvoir du consentement de ceux qu’ils gouvernent. Vous n’avez ni sollicité ni reçu le nôtre. Nous ne vous avons pas invités. Vous ne nous connaissez pas, et vous ne connaissez pas notre monde. Le Cyberespace ne se situe pas dans vos frontières. Ne pensez pas que vous pouvez le construire, comme si c’était un projet de construction publique. Vous ne le pouvez pas. C’est un produit naturel, et il croît par notre action collective.
Vous n’avez pas participé à notre grande conversation, vous n’avez pas non plus créé la richesse de notre marché. Vous ne connaissez pas notre culture, notre éthique, ni les règles tacites qui suscitent plus d’ordre que ce qui pourrait être obtenu par aucune de vos ingérences.
Vous prétendez qu’il y a chez nous des problèmes que vous devez résoudre. Vous utilisez ce prétexte pour envahir notre enceinte. Beaucoup de ces problèmes n’existent pas. Où il y a des conflits réels, où des dommages sont injustement causés, nous les identifierons et les traiterons avec nos propres moyens. Nous sommes en train de former notre propre Contrat Social. Cette manière de gouverner émergera selon les conditions de notre monde, pas du vôtre. Notre monde est différent.
Le Cyberespace est fait de transactions, de relations, et de la pensée elle-même, formant comme une onde stationnaire dans la toile de nos communications. Notre monde est à la fois partout et nulle part, mais il n’est pas où vivent les corps.
Nous sommes en train de créer un monde où tous peuvent entrer sans privilège et sans être victimes de préjugés découlant de la race, du pouvoir économique, de la force militaire ou de la naissance.
Nous sommes en train de créer un monde où n’importe qui, n’importe où, peut exprimer ses croyances, aussi singulières qu’elles soient, sans peur d’être réduit au silence ou à la conformité.
Vos concepts légaux de propriété, d’expression, d’identité, de mouvement, de contexte, ne s’appliquent pas à nous. Ils sont basés sur la matière, et il n’y a pas ici de matière.
Nos identités n’ont pas de corps, c’est pourquoi, contrairement à ce qui se passe chez vous, il ne peut pas, chez nous, y avoir d’ordre accompagné de contrainte physique. Nous croyons que c’est de l’éthique, de la défense éclairée de l’intérêt propre et de l’intérêt commun, que notre ordre émergera. Nos identités peuvent être distribuées à travers beaucoup de vos juridictions. La seule loi que toute nos cultures constituantes pourraient reconnaître généralement est la règle d’or [« Ne fais pas aux autres ce que tu n’aimerais pas qu’ils te fassent », NdT]. Nous espérons pouvoir bâtir nos solutions particulières sur cette base. Mais nous ne pouvons pas accepter les solutions que vous tentez de nous imposer.
Aux Etats-Unis, vous avez aujourd’hui créé une loi, le Telecommunications Reform Act, qui répudie votre propre Constitution et insulte les rêves de Jefferson, Washington, Mill, Madison, Tocqueville et Brandeis. Ces rêves doivent maintenant renaître en nous.
Vous êtes terrifiés par vos propres enfants, parce qu’ils sont natifs dans un monde où vous serez toujours des immigrants. Parce que vous les craignez, vous confiez à vos bureaucraties les responsabilités de parents auxquelles vous êtes trop lâches pour faire face. Dans notre monde, tous les sentiments et expressions d’humanité, dégradants ou angéliques, font partie d’un monde unique, sans discontinuité, d’une conversation globale de bits. Nous ne pouvons pas séparer l’air qui étouffe de l’air où battent les ailes.
En Chine, en Allemagne, en France, à Singapour, en Italie et aux Etats-Unis, vous essayez de confiner le virus de la liberté en érigeant des postes de garde aux frontières du Cyberespace. Il se peut que ceux-ci contiennent la contagion quelque temps, mais ils ne fonctionneront pas dans un monde qui sera bientôt couvert de médias numériques.
Nos industries de plus en plus obsolètes se perpétueraient en proposant des lois, en Amérique et ailleurs, qui prétendent décider de la parole elle-même dans le monde entier… Ces lois déclareraient que les idées sont un produit industriel comme un autre, pas plus noble que de la fonte brute… Dans notre monde, quoi que l’esprit humain crée peut être reproduit et distribué à l’infini pour un coût nul. L’acheminement global de la pensée n’a plus besoin de vos usines.
Les mesures de plus en plus hostiles et coloniales nous placent dans la même situation que ces amoureux de la liberté et de l’autodétermination qui durent rejeter les autorités de pouvoirs éloignés et mal informés. Nous devons déclarer nos personnalités virtuelles exemptes de votre souveraineté, même lorsque nous continuons à accepter votre loi pour ce qui est de notre corps. Nous nous répandrons à travers la planète de façon à ce que personne puisse stopper nos pensées.
Nous créerons une civilisation de l’esprit dans le Cyberespace. Puisse-t-elle être plus humaine et plus juste que le monde issu de vos gouvernements.

Nous publions cette déclaration pour rappel de celle-ci, nous ne devons pas oublier que la préservation de nos libertés nécessite un combat que nous devons mener chaque jour.
Rendons hommage à John Perry Barlow (décédé le 7 février 2018) qui pour protester contre une loi de censure sur les télécoms  avait écrit lors du forum de Davos en 1996 la Déclaration d'indépendance du cyberespace.
Cette loi avait été signée par le vice-président américain Al Gore !,.. (pour ne pas oublier)...

Références

Exposition aux ondes : bientôt un affichage sur tous les équipements radioélectriques


Tablettes, montres connectées, jouets radiocommandés... À partir du 1er juillet 2020, le débit d'absorption spécifique (DAS) sera affiché sur tous les équipements radioélectriques susceptibles d'être utilisés à proximité du corps humain (jusqu'à 20 centimètres). À ce jour, cette obligation d'affichage ne concerne que les appareils de téléphonie mobile.
Un décret et un arrêté ont été publiés en ce sens au Journal officiel du 17 novembre 2019.
Les valeurs limites autorisées de DAS sont de :
2 W/kg (watt par kilogramme) pour la tête et le tronc ;
4 W/kg pour les membres.

Rappel : Dans un avis du 21 octobre 2019, l'Agence nationale de sécurité sanitaire de l'alimentation, de l'environnement et du travail (Anses) indique que certaines expertises mettent en évidence des effets biologiques sur l'activité cérébrale en cas d'exposition à un niveau de DAS supérieur à 2 W/kg.

jeudi 21 novembre 2019

« ARRÊTE , TU ME FAIS MAL »



 
Les Blancs se moquent de la terre, du daim ou de l'ours.
Lorsque nous Indiens, cherchons les racines, nous faisons de petits trous.
Lorsque nous édifions nos tipis, nous faisons de petits trous. Nous n'utilisons que le bois mort.
L'homme blanc, lui, retourne le sol, abat les arbres, détruit tout.
L'arbre dit « Arrête, je suis blessé, ne me fais pas mal ». Mais il l'abat et le débite.
L'esprit de la terre le hait. Il arrache les arbres et les ébranle jusqu'à leurs racines. Il scie les arbres.
Cela leur fait mal. Les Indiens ne font jamais de mal, alors que l'homme blanc démolit tout.
Il fait exploser les rochers et les laisse épars sur le sol. La roche dit « Arrête, tu me fais mal ». Mais l'homme blanc n'y fait pas attention.
Quand les Indiens utilisent les pierres, ils les prennent petites et rondes pour y faire leur feu...
Comment l'esprit de la terre pourrait-il aimer l'homme blanc ?
Partout où il la touche, il y laisse une plaie.


Vieille sage Wintu (Indiens de Californie)

samedi 26 octobre 2019

Réduire les expositions aux téléphones portables, une priorité selon l’ANSES


D’après le CIRC, les études épidémiologiques d’une telle exposition soulignent un « lien possible entre l’usage d’un téléphone portable et l’apparition de gliomes et de neurinomes de l’acoustique ». 

À cet effet, certaines recommandations essentielles ont été publiées afin de promouvoir le bon usage des téléphones portables et de minimiser les risques. En voici quelques-unes :

  • Utiliser un kit mains-libres (filaire ou Bluetooth) ou des écouteurs
  • Eloigner le téléphone portable de sa tête (plus de 50 cm de la tête)
  • Privilégier les téléphones ayant le DAS (Débit d’absorption spécifique) le plus faible (<1W/Kg)
  • Usage raisonnable du téléphone mobile, surtout pour les enfants
  • Limiter la durée et la fréquence des appels
  • Eviter les communications nocturnes
  • Eviter de laisser le téléphone en communication au contact du corps
  • Le mettre en mode avion avant d’aller se coucher
  • Téléphoner dans des conditions de réception du réseau maximum (nombre de « barrettes » maximales)
  • Eviter le téléphone portable avant 12 ans

Il y a plus d'un an un compteur Linky explose et provoque un incendie


L'incendie n'a pas fait de blessé mais il a fortement endommagé un pavillon.  

"Voici qui va donner du grain à moudre aux détracteurs des compteurs électriques Linky : ce samedi 13 octobre, en fin d'après-midi, l'un d'eux a été à l'origine d'un incendie qui, à Chalette-sur-Loing, a ravagé un pavillon dont les deux occupants, un couple de retraités, sont toutefois sortis indemnes. Une cause pour le moins inhabituelle, mais accidentelle, confirmée par la police, ce samedi soir.
Le mari était devant son ordinateur quand une interruption de courant est intervenue. "Naturellement, je me suis levé pour aller actionner le commutateur, raconte t-il. C'est alors que j'ai entendu des bruits pétaradants et que le compteur électrique Linky, installé depuis à peine une quinzaine de jours, a explosé et pris feu."
Le couloir s'est embrasé
En quelques secondes, le couloir s'est embrasé et les flammes n'ont pas tardé à se propager dans les escaliers puis à l'étage et à la toiture. 
Alertés par le propriétaire, les sapeurs pompiers se sont rendus sur les lieux avec notamment une grande échelle et une cellule de compression d'air respirable.
Malgré l'épaisse fumée âcre, ils sont rapidement parvenus à maîtriser l'incendie et à éviter que celui-ci ne se propage aux habitations voisines.

Pas plus le propriétaire que son épouse n'ont été blessés. En revanche, le pavillon a été gravement endommagé et les dégâts devraient s'élever à plusieurs dizaines de milliers d'euros.
Le mobilier intact
Comme c'est souvent le cas, les sapeurs pompiers sont parvenus à récupérer le mobilier encore intact ainsi qu'une partie des affaires personnelles du couple que des voisins ont accepté d'entreposer dans leur garage.
Plutôt que de solliciter un logement d'urgence auprès de la mairie, les sinistrés ont déclaré avoir prévenu leur fils qui devait les prendre en charge en fin d'après-midi."

Article de Florent Buisson et Michel Rosso


Photo de la maison prise le 24 octobre 2019 ©

Cet article a été publié le 13 octobre 2018 dans "La République du centre", le pavillon n'a pas été remis en état, ceci fait maintenant plus d'un an !  C'est un exemple qui autorise bien des questions...
Les occupants ne sont plus dans leur maison...
Quand pourront-ils revivre dans leur maison ? 

Nous avons aussi en Seine-et-Marne des problèmes d'incendies avec ces compteurs, ce que l'on sait c'est qu'il y a un déni de responsabilités de la part d'Enedis. 
Quant au gouvernement il n'a pas fait le choix du principe de précaution laissant ainsi les citoyens et citoyennes devant tout autant une forme de tolérance pour le  compteur Linky de la part des représentants de la France.
Des intérêts bien évidemment sont en jeux, alors ont fait la sourde oreille, qu'importe si des personnes perdent leurs maisons, qu'importe si d'autres deviennent malades, qu'importe si ces ondes qui circulent dans lous les réseaux électriques des habitations (1) sont néfastes sur bien des points (au sens propre comme au figuré).

De cette forme de société où nous ne sommes plus que de "dociles connectés"(pour ne pas écrire autre chose), où le respect de  la vie privée est devenu secondaire, nous sommes très clairs :  nous en voulons pas !


1) Ces ondes électromagnétiques (CPL) devraient être utilisées avec des câbles blindés, c'est loin d'être le cas. De plus certaines personnes souffrent lorsqu'elles sont dans un environnement électromagnétique, bien qu'il soit avancé qu'il n'y a pas de liens prouvés avec cette forme d'hypersensibilité aux rayonnements non ionisants, on peut s'étonner des nombreux cas de cancers qui sont eux en augmentation notamment chez les plus jeunes.

lundi 21 octobre 2019

Du respect, il en faut pour les abeilles



Selon une étude publiée par l'Université de Wageningen (Pays bas), un parasite, le varroa destructor  pourrait particulièrement accroître fortement le taux de mortalité des abeilles en Europe...
Avec les insecticides comme les néonicotinoïdes et les frelons asiatiques, les abeilles sont de plus en plus menacées.
Elles ne vivent qu'une quarantaine de jours, si elles ont pu arriver jusque là...
Elles demandent du respect, et pour ce faire que tous les insecticides responsables de la mort des abeilles fassent l'objet d'interdictions de fabrications, purement et simplement, tout comme il faut des mesures de prophylaxie  efficaces  pour protéger les abeilles  du parasite varroa destructor. 

jeudi 10 octobre 2019

EPR... silence on soude...


La facture de l'EPR de Flamanville s'allonge, ainsi selon un communiqué de l'Association pour la Protection contre les Rayonnements Ionisants (APRI) le coût des soudures devant être faites par sécurité (et dont l'ASN a fait obligation à EDF) est de 1, 5 Milliards d'euros, c'est colossal.
Il est prévu un robot soudeur pour les endroits difficiles à atteindre... on arrête pas le progrès, ni l'énergie nucléaire qui à la base était  à orientation militaire (pour le Plutonium... nécessaire pour les bombes atomiques).

On y reviendra sûrement quant au coût final de l'EPR... la question est de savoir dans la finalité qui paiera ?

Le monde est fou, et il n'y a pas un jour où des gens meurent dans le monde à cause de violences, violences souvent banalisées selon le contexte...


mercredi 2 octobre 2019

Linky : Enedis condamnée à installer des filtres pour éviter tout danger


Les anti-Linky ont de quoi se réjouir. Une décision de justice oblige Enedis à placer des filtres contre les nouveaux courants porteurs en ligne (CPL), chez 13 personnes victimes d'électrohypersensibilité. La condamnation a été rendue par la Cour d'appel de Toulouse, ce mercredi 2 octobre 2019.
Le compteur électrique intelligent ne cesse de créer des polémiques. Nombreux sont ceux à se mobiliser pour y échapper. Treize Haut-Garonnais s’opposant à Linky viennent de remporter une nouvelle victoire. Ce mercredi 2 octobre 2019, la Cour d’appel de Toulouse, par deux ordonnances en référé a condamné Enedis à poser au domicile de ces treize personnes des filtres contre les nouveaux courants porteurs en ligne (CPL), rapporte le quotidien régional La Dépêche.
 "C’est une avancée contre la société Enedis"
Déjà, en mars dernier, les plaignants avaient obtenu de la juge des référés du tribunal de grande instance de Toulouse, de ne pas être équipés contre leur gré du compteur Linky. Le tribunal était en effet convaincu que ces personnes étaient électro-hypersensibles. Leur pathologie était d’ailleurs validée par un certificat médical.
Le 30 juillet dernier, le tribunal de grande instance de Tours avait lui aussi demandé, pour des raisons médicales, le retrait de 13 compteurs installés chez des particuliers.  Parmi les plaignants, un enfant de sept ans habitant à Tours souffrait d’un “état de fatigue chronique” et de “difficultés de sommeil”, d’après un certificat médical. Des symptômes jugés “en rapport avec le compteur Linky”, selon le tribunal.
Pour l’avocat toulousain, Me Christophe Léguevaques, cette nouvelle condamnation "est une avancée contre la société Enedis qui prétendait – exclusivement à Toulouse – qu’il lui serait impossible d’exécuter une ordonnance qui l’avait condamnée à "délivrer une électricité exempte de tout courant porteur en ligne de type Linky, notamment dans les fréquences comprises entre 35 kHz et 95 kHz".
L’avocat toulousain qui défend les intérêts de 5.500 personnes dans toute la France dans le cadre d’actions collectives ajoute : "Faute pour la SA Enedis de poser les filtres sous un mois, la Cour d’appel a précisé qu’elle prononcerait la radiation de l’appel que la société Enedis avait interjeté contre sa condamnation du 12 mars 2019".
Article de Nantcy Leone


C'est une société de M.... qui se réalise insidieusement et nous en voulons pas !
L'Union Ecologiste (qui aura 37 ans d'existence officielle le 4 août) s'oppose fermement à l'installation des compteurs utilisant des rayonnements électromagnétiques (CPL) il convient de se préparer à demander des dommages et intérêts aux sociétés qui diffusent de tels appareils émetteurs de rayonnements (non ionisants), dont l"émission se réalise dans tout le circuit domestique !
Ces derniers ne se trouvent pas seulement pour l'électricité mais encore pour l'eau, le gaz, les appareils de chauffage des habitations collectives...
Pour l'eau déjà des personnes ont coupé le circuit d'eau pour alimenter des réservoirs qui sont indépendants du circuit utilisé pour les besoins de chaque jour. Un surpresseur prend ensuite le relais ainsi il y a aucun contrôle possible ni induction de courant porteur éventuel. Pour le gaz la coupure est sans appel (d'autant que les augmentations de gaz - depuis la mise en concurrence -  ne favorisent plus cette source d'énergie) et l'utilisation d'un circuit au gaz propane fait l'affaire après les modifications à apporter par exemple pour une chaudière à gaz.
Pour l'électricité il est possible de réaliser un circuit indépendant avec un réseau alternatif (groupe électrogène éventuellement de 2.500 Watts) et un circuit en continu (pour les appareils utilisant du continu par les transformateurs habituellement).
Ne pas oublier qu'il existe des réfrigérateurs qui fonctionnent au gaz etc etc
Toutes les idées sont bonnes à prendre pour mettre un terme à cette société de consommation et de contrôle de notre vie privée par tous les moyens possibles.

dimanche 15 septembre 2019

Nobel de la Paix: la candidature du chef Raoni proposée

© BELGA

Une fondation brésilienne a proposé la candidature au Prix Nobel de la paix du chef indien Raoni, figure emblématique de la lutte contre la déforestation en Amazonie.

"L'initiative reconnaît les mérites de Raoni Metuktire en tant que leader de renommée mondial, qui, à l'aube de ses 90 ans, a dédié sa vie au combat pour les droits des indigènes et la préservation de l'Amazonie", a expliqué la fondation Darcy Ribeiro dans un communiqué. Cette fondation, qui porte le nom du célèbre anthropologue Darcy Ribeiro, ancien ministre et écrivain de renom, a lancé par ailleurs une campagne sur les réseaux sociaux avec le hashtag #raoninobeldapaz2020.
Les messages sont illustrés d'une photo du chef indien de 89 ans arborant une grande coiffe de plumes jaunes et son fameux plateau labial. Il est devenu une célébrité mondiale à partir des années 80, s'affichant notamment aux côtés du chanteur Sting. Le règlement du Prix Nobel de la Paix stipule que la nomination peut être faite par des membres d'Assemblées nationales, mais aussi certains professeurs d'université. La Fondation Darcy Ribeiro a par ailleurs sollicité le soutien du président français Emmanuel Macron, qui a rencontré fin août le chef Raoni en marge du somment du G7 à Biarritz (sud-ouest de la France).


vendredi 13 septembre 2019

Risque nucléaire : la distribution d'iode élargie autour des centrales


Deux millions de Français sont concernés par cette extension du périmètre de distribution de l’oligo-élément, destiné à protéger la thyroïde en cas de fuite radioactive.
Deux millions de personnes vivant dans un rayon de 20 kilomètres autour des 19 centrales nucléaires françaises vont recevoir sous peu une lettre les invitant à retirer des comprimés d’iode, qu’ils seraient amenés à prendre en cas d’accident nucléaire. La distribution gigantesque qui s’annonce (600.000 foyers, 1.800 écoles, un millier de mairies) est une conséquence de l’extension du périmètre des plans particuliers d’intervention, les «PPI», qui organisent la réponse d’extrême urgence après une fuite radioactive. Cette extension de 10 à 20 km du périmètre des PPI avait été décidée en 2016, à la suite d’une réflexion engagée après l’accident de Fukushima, au Japon, en 2011. Au-delà des 20 km, les plans Orsec s’appliqueront. De l’iode stable, stocké dans chaque département, pourra être distribué aux populations plus éloignées.
Fabriqué par la pharmacie centrale des armées, l’iode stable sera délivré aux riverains munis d’un bon de retrait dans les officines participant à la campagne. Le rôle de cet oligo-élément est de protéger la thyroïde contre l’assimilation d’iode 131, un isotope radioactif qui peut être à l’origine de cancers. «Telle une éponge gorgée d’eau, la thyroïde va se saturer en iode stable fermant les portes d’entrée de l’organe à l’iode radioactif», indique Alain Rannou, directeur adjoint de la santé à l’Institut de radioprotection et de sûreté nucléaire (IRSN). Pour être efficace, le comprimé doit être ingéré dans les deux heures précédant le passage des particules et gaz radioactifs. «On estime que l’iode stable, ou iodure de potassium, perd de son efficacité au-delà de dix heures environ après l’exposition à l’iode 131», ajoute l’expert. En cas de risque d’inhalation ou d’ingestion, les enfants et les femmes enceintes, plus vulnérables, seront à protéger en priorité. Les comprimés de 65 g d’iodure de potassium doivent être conservés au sec dans un endroit accessible et facilement mémorisable.
«En cas d’accident, l’iode doit être pris lorsque le préfet en donne la consigne et uniquement à ce moment-là», précise un porte-parole de l’Autorité de sûreté nucléaire (ASN). La remarque est destinée à prévenir des ingestions précipitées ou inappropriées, dans un moment de panique. Selon Alain Rannou, «la décision des pouvoirs publics s’appuiera le jour J sur les modélisations de l’IRSN, tenant compte des conditions météorologiques et de la direction du vent».
Très volatil, l’iode 131 est l’un des premiers éléments radioactifs émis en cas d’accident nucléaire. C’est aussi l’un des plus abondants. L’utilité d’une distribution massive d’iodure de potassium a été montrée en Pologne, où 10,5 millions d’enfants et 7 millions d’adultes ont reçu l’antidote après l’accident de Tchernobyl en 1986, selon l’ASN. Aucune augmentation de l’incidence des cancers de la thyroïde n’a été mise en évidence dans ce pays, malgré une exposition à de fortes doses de radioactivité. «Cela dit, l’iode stable n’est efficace que sur un organe pour contrer les effets d’un radioélément, souligne le porte-parole de l’ASN. Ce n’est qu’une composante de la protection en cas de rejets radioactifs.»
Lors d’un accident nucléaire, d’autres éléments radioactifs sont relâchés dans l’atmosphère, comme le césium 137 qui se dépose sur le sol et peut contaminer durablement les végétaux et la chaîne alimentaire. C’est la raison pour laquelle la lettre envoyée aux riverains des centrales françaises rappelle les autres gestes de prévention, le plus important étant de se mettre à l’abri et de se confiner. Les PPI prévoient aussi l’exclusion de consommation de certains aliments, voire une évacuation de la population. Si l’iode 131 peut rester présent dans l’environnement pendant deux mois environ, la persistance du césium dépasse 200 ans.
En Gironde, le docteur Céline Berthié, médecin généraliste dans le périmètre de la centrale du Blayais, regrette ainsi de ne pas avoir été mieux associée en amont au dispositif. Prise au dépourvu, elle a été mise en difficulté pour répondre à un patient, inquiet, et informé avant elle de cette extension du périmètre de distribution d’iode.

Article de Delphine Chavet




samedi 31 août 2019

L'Amazonie n'est pas menacée que par ses incendies !


Certes l'Amazonie est loin de Coulommiers, on pourrait être indifférent, mais l'Amazonie en demeure pas moins un élément vital de notre planète, nous sommes donc tous concernés, de près comme de loin... et responsables tout autant dans un certain sens.

Les feux de forêts ont attiré l'attention internationale sur la vulnérabilité de l'Amazonie, mais la plus grande forêt tropicale du monde fait face à d'autres périls : agriculture et élevage intensifs, extraction minière et pétrolière, occupation illégale...

Agriculture et élevage
Le déboisement pour l'agriculture et l'élevage est une des plus lourdes menaces pesant sur la forêt amazonienne qui s'étend sur 5,5 millions de km2 répartis sur neuf pays (Bolivie, Brésil, Colombie, Equateur, Guyane française, Guyana, Pérou, Suriname, Venezuela).
"La principale cause de la déforestation est l'avancée de la frontière agricole", souligne José Luis Capella, directeur d'un programme de protection des forêts au Pérou, dont la moitié du territoire est couverte par la jungle amazonienne.
En Equateur, par exemple, la surface agricole a augmenté de 23% entre 2000 et 2017 en Amazonie. C'est un des principaux facteurs de recul de la forêt, explique Carmen Josse, de la fondation Ecociencia.
Au Brésil, au Pérou, en Equateur et en Bolivie, les paysans allument des feux à la saison sèche pour défricher les zones déboisées, souvent à l'origine d'incendies incontrôlés.
Le gouvernement bolivien a ainsi autorisé cette année les agriculteurs à pratiquer le brûlis sur 20 hectares, contre 5 auparavant, au grand dam des écologistes.
Les cultures illégales grignotent aussi la forêt, comme la coca en Colombie, qui compte 169.000 hectares de cette culture, selon l'ONU.
Extraction minière
Dans la majorité des pays amazoniens, l'extraction minière illégale cause d'importants dégâts. L'utilisation de substances chimiques, telles que le mercure, surtout pour l'extraction d'or, est particulièrement néfaste, contaminant sols et cours d'eau.
Dans une tribune récente, le grand conseil coutumier des peuples amérindiens de la Guyane française a ainsi estimé que "le feu n'est pas le seul danger qui menace ou détruit l'Amazonie. L'extractivisme a sa grande part de responsabilité".
Dans ce territoire français, depuis 2003, 29.000 hectares ont été détruits à cause de l'orpaillage, légal ou illégal, selon l'Office national des forêts.
Au Venezuela, où la forêt couvre 50% du territoire, le gouvernement a lancé en 2016 un vaste projet d'extraction de bauxite, coltan, diamants et or dans une zone de plus de 110.000 km2. En Equateur, les concessions pétrolières ont également un impact.

"L'extraction minière est bien plus grave que les incendies", estime Cecilia Gomez Miliani, directrice de l'ONG vénézuélienne Vitalis : "toute la végétation est coupée, éliminée, cela pose des problèmes d'érosion des sols, de contamination au mercure et de déplacements de populations".
Pour Carmen Josse, le plus préoccupant est que l'extraction minière provoque une "déforestation permanente" avec la destruction de couches au niveau du sol qui empêche toute régénération végétative.
Au Pérou, le gouvernement a décidé en février d'envoyer l'armée dans la forêt amazonienne pour tenter de mettre fin aux extractions illégales dans des zones où la quasi-absence d'Etat favorise la multiplication des activités illicites.
En Colombie, où plus de 138.000 hectares de forêt amazonienne ont disparu en 2018 (soit 70% de la déforestation totale du pays), l'armée et la police sont aussi mobilisées.

Occupation illégale et trafic de bois
L'occupation illégale de terres, également favorisée par la faible présence de l'Etat, est un autre danger. A côté des paysans qui s'installent sur des terres dans l'espoir de légaliser ensuite leur propriété, sévit la spéculation.
"On a tendance à confondre l'occupation de terres avec (la déforestation pour) l'élevage", souligne Carolina Urrutia, du programme colombien Parques Como Vamos.
"Mais il y a un phénomène plus complexe derrière ce processus", à savoir l'avidité de politiciens et d'hommes d'affaires pour "posséder autant de terres que possible" en vue de les revendre en spéculant, explique-t-elle.
"L'absence de contrôle institutionnel sur le marché informel des terres et l'appropriation de terrains vagues publics permettent ce phénomène", abonde son compatriote Rodrigo Botero, de la Fondation pour la conservation et le développement durable.
Sous pression des écologistes, le gouvernement de Bolivie, où 1,2 million d'hectares sont partis en fumée depuis mai, a annoncé une "pause écologique" pendant laquelle la revente des terres ravagées par les feux est interdite.
La richesse de l'Amazonie en ressources naturelles attise aussi les convoitises des forestiers illégaux qui coupent cèdres et acajous, désormais en danger d'extinction.

 (Source : Le Vif.)