jeudi 19 décembre 2019

Départ d'un Ami


Alain Barrière est décédé, à Carnac (Morbihan),  le mercredi 18  décembre, à l'âge de 84 ans, à la suite d'un arrêt cardiaque. Ce chanteur-compositeur était aussi un grand poète.

Il venait au début de ce mois de perdre l'amour de sa vie, sa femme Anièce, emportée à 68 ans suite à un cancer du pancréas. 
En 1978 il chante « Amoco » en réaction à la marée noire provoquée sur les côtes bretonnes par le naufrage de l'Amoco Cadiz. 
Alain Barrière ce sont aussi des succès comme «Cathy »,  « Elle était si jolie », « Rien qu'un homme », « Tu t'en vas » ... sa chanson : « Ma vie »  fera de lui une vedette non seulement en France mais aussi à l'étranger. 
Quelques temps après sa chanson " Amoco" (1) il s'exile aux États-Unis et au Canada. il ne retrouva plus jamais le même succès. Il ne sortit que trois albums après 1980 et en 2006 un « hymne à la Bretagne » dont le CD était vendu avec son autobiographie, « Ma vie» encouragé pour cette oeuvre par sa fille Guenaëlle.

Vous êtes Alain et Anièce aujourd'hui ensemble dans une autre dimension où l'Amour est le plus fort des sentiments.

Toutes nos sincères condoléances à la famille.


1) Paroles d"Amoco"

Ce fuel qui giclait de ton ventre
C’était comme un défi lancé
À l’intelligence du monde
Du monde dit civilisé

Mais ça fait mal la connerie
Sur cent kilomètres allongés
Ce chef d’œuvre de veulerie
Donnait quasiment la nausée

Où va la vie, où va le monde
Et vers où court l’humanité?
Elle creuse avidement sa tombe
Mais quel monde allons-nous laisser?

Amoco, Amoco
Amoco, Amoco

C’est pas la faute au capitaine
C’est pas la faute au PDG
Bien sûr, c’est la faute à personne
Et l’on était bien assuré

Tant pis pour les côtes bretonnes
Et quelques oiseaux mazoutés
Que les patrons subventionnent
Il y en a à peine pour quelques années

Où va la Terre, où vont les hommes?
Mais vers où court l’humanité?
Elle s’assassine, il faut voir comme
Quel monde faudra-t-il chanter?

Amoco, Amoco
Amoco, Amoco

Marée noire sur la Bretagne
Eaux rouges en Méditerranée
Et les fêlés du nucléaire
Qui jouent les apprentis-sorciers

Tous ces crimes contre Nature
Ne nous seront pas pardonnés
Il faudra payer la facture
J’ai crainte qu’elle ne soit salée

A ces enfants qu’on a fait naître
Mais quel monde allons-nous laisser?
L’air trop pollué de nos fenêtres
Et nos rivières empoisonnées

Amoco, Amoco
Amoco, Amoco

"Mais tu n’pouvais donc pas te taire?"
Vont dire des bien intentionnés
"T’as pas encore assez d’emmerdes?"
C’est pas que ma chanson va gêner

Mais devant ces crimes sauvages
Il ne faut pas se résigner
C’est tellement con que j’enrage
Et pas question de la fermer

Où va la terre, où vont les hommes
Mais vers où court l’humanité?
Elle s’assassine, il faut voir comme
Quel monde faudra-t-il chanter?

Amoco, Amoco
Amoco, Amoco

Amoco, Amoco
Amoco, Amoco...

Cette chanson a été faite il y a maintenant plus de quarante années, mais la leçon ne semble pas avoir été retenue, malgré bien des fanfaronnades plus ou moins vertes...
La réalité est que nous vivons dans une société où le profit est le seul leitmotiv, pratiquement toutes les mesures ne sont que des prétextes à plus de gains (en réfléchissant un peu...) tout en ne résolvant aucun des problèmes des pollutions de notre planète.

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