dimanche 30 mars 2014

Languedoc-Roussillon : des millions d’abeilles décimées par intoxication

Thierry Mendez a perdu 92 ruches, contaminées dans les P-O. D’autres sont dans son cas.


Des millions d'abeilles sont décimées par intoxication. Les apiculteurs de la région Languedoc-Roussillon sont touchés. Parmi eux, l’Héraultais Thierry Mendez. Dégâts importants dans les P.-O.





Il voulait que ses ouvrières butinent les rhododendrons, ces azalées que l’on rencontre en région montagneuse. Qu’elles aillent se poser sur les fleurs de châtaignier, qu’elles titillent le tilleul. Pour pouvoir obtenir la plus large variété de miels. Depuis dix ans, Thierry Mendez, apiculteur installé à Villeneuve-lès-Maguelone dans l’Hérault, mène ses abeilles au plus haut des monts des Pyrénées-Orientales.





"Ce sont des territoires sains, déserts"





À Font Romeu. Au grand air. L’été dernier, à leur retour au bercail, les reines ne voulaient plus reprendre la ponte. Et de façon fulgurante, le cheptel de 92 ruches, partie en transhumance, s’est éteint. Totalement décimé. Laissant l’agriculteur dans l’incompréhension et le désarroi. "Les zones où j’avais installé les ruches sont éloignées de toutes exploitations. Ce sont des territoires sains, déserts".





"Aucune pathologie, pas plus que de la mortalité naturelle"





Thierry Mendez fait alors appel à deux experts. Yvan Bouisson, en charge de recherche phytosanitaire à l’Institut national de la recherche agronomique et Marc-Édouard Colin, vétérinaire conseil du groupement de défense sanitaire apicole (GDSA) de l’Hérault. "On a vite écarté la piste de l’acarien parasite qu’est le Varroa. Ainsi que la possible responsabilité de l’apiculteur quant à une quelconque négligence", témoigne le spécialiste des maladies des abeilles. D’après les premières analyses du miel, de la cire, et l’observation des rares abeilles survivantes, tout laisse entendre qu’il s’agit d’intoxication. "On a, de plus, recoupé ce qui arrivait avec ce qui a été constaté dans les cheptels des Pyrénées-Orientales et de l’Ariège, fortement touchés", poursuit Yvan Bouisson.





"Il n’y a aucune pathologie qui ressorte"





En Catalogne, en effet, plus de 1 300 ruches ont été ainsi détruites. "On compte 18 apiculteurs sinistrés", observe Jean Adestro, président du groupement de défense sanitaire apicole des Pyrénées-Orientales, qui répertorie chaque jour les dégâts engendrés. "Il n’y a aucune pathologie qui ressorte. Il ne s’agit pas de mortalité naturelle. Ce n’est pas non plus lié à un manquement des apiculteurs."





Se balader dans l’atmosphère, c’est que c’est toxique





Lui-même, professionnel de l’abeille, a perdu des ruches. Il a sa petite idée sur les origines de l’intoxication mais ne veut pas se prononcer avant la délivrance des résultats des expertises et contre-expertises. Ce que partage Yvan Bouisson de l’Inra : "Il faut rester extrêmement prudent. Ne pas faire de mauvais procès d’intention". Et de rappeler que les abeilles sont le plus performant baromètre des pollutions. Même des plus infimes. "Quand elles ne peuvent plus butiner les fleurs, se balader dans l’atmosphère, c’est que c’est toxique". Pour Jean Adestro, c’est d’autant plus dramatique que les apiculteurs sont déjà très exposés, fragilisés. Il déplore aussi que l’intoxication provienne "de la montagne. L’endroit, par excellence où l’on dit que l’on se requinque, fait ses réserves de bon air".





Le GDSA et l’union syndicale apicole du Roussillon ont voté, en janvier dernier, une motion visant à la reconnaissance des récentes mortalités, afin que des moyens humains et financiers soient dégagés pour soutenir les apiculteurs sinistrés. Certains ont perdu la totalité de leur cheptel. L’Héraultais Thierry Mendez, lui, a fait estimer les dommages subis, entre la perte de ses ruches, de sa récolte, l’achat d’essaims pour remonter une activité. La facture s’élève à 67.988 €.





Le samedi 12 avril, au théâtre municipal de Perpignan, à 9 heures, conférence-débat  sur la mortalité massive des abeilles,  avec Marc-Édouard Colin et Luc Belzunges, toxicologue environnemental à l’Inra.



PATRICIA GUIPPONI
(Source : Le Midi Libre)

lundi 24 mars 2014

Elections municipales : Une grande claque dans la gueule!

Avec près de 70 % de  voix Franck Riester est indiscutablement le grand vainqueur de ces élections municipales.
3 listes s'opposaient au Député-Maire, dont une liste soutenue par le PS, le PC et EELV qui a atteint un peu plus des 5 % fatidiques, mais quand l'on voit que dans cette liste on a un "écologiste" qui n'a d'écologiste que le nom (un bien triste parcours de militant plus opportuniste et véreux que vert) et surtout  quand l'on s'aperçoit avec horreur que cette même liste a un candidat (Président des jeunes PRG 77) qui s'est illustré par ses violences gratuites auprès de personnes vulnérables à l'EHPAD "Les Champs" (appartenant à la Fondation des Caisses d'Epargne (1)) il y a de quoi s'interroger sur bien des points...d'autant que cette liste était celle qui se voulait être "...Un Nouvel élan, humain et solidaire"...passons et surtout constatons que pour une fois les électeurs ne se sont pas trompés et c'est une bonne chose.
Une bonne chose pour Coulommiers aussi, il y a certes beaucoup encore à faire mais nous sommes certains que la ville est, au moins,  bien mieux représentée avec Franck Riester qu'avec des pantins de la politique qui en ce qui concerne l'écologie ne servent pas cette dernière, mais s'en servent pour leurs petits intérêts personnels "oubliant" même que la lutte écologiste à Coulommiers a une histoire, des militants sérieux qui ne reconnaissent pas eux comme écologistes les opportunistes de la politique.

Ceci écrit le vent tourne et les girouettes ne peuvent que le suivre...



1) Qui savent tirer profits sous le couvert d'une "Fondation" en bénéficiant de subventions qui devraient être versées au secteur public qui lui au moins utilise des personnels qualifiés, ce qui n'était pas le cas dans l' affaire où ce fameux candidat s'est retrouvé avec plusieurs mois de prison et avec  l'interdiction de reprendre une activité dans le milieu de la santé (heureusement)...

dimanche 23 mars 2014

Extraction de gaz de schiste et environnement




Ce paysage tacheté est celui du Garfield County dans le Colorado aux U.S.A. 

Le désert s’est hérissé de puits de gaz de schiste tous les 200 mètres, rien que ça. Sur la capture d'écran (Google Map) les points blancs sur la carte sont des puits d'extraction de gaz de schiste. Pour chacun d’eux, deux cents allers retours de camions sont nécessaires au transport des matériaux de chantier, de l’eau, puis du gaz.
Elle est pas belle la vie?

 

mardi 18 mars 2014

Occupation de Fessenheim par des militants de GreenPeace


Ce matin, une soixantaine de militants de GreenPeace, venus de France, d’Allemagne, des Pays-Bas, de Belgique, d’Italie … «manifestent et occupent Fessenheim», la plus vieille centrale française, indique GreenPeace sur Twitter. Ils dénoncent le risque que fait courir le nucléaire français à l’Europe entière, et entendent rappeler au gouvernement français, qui a programmé la fermeture de la centrale alsacienne,  «l’impérative nécessité d’une vraie transition énergétique en France».

 Les militants ont déployé une banderole indiquant «Stop risking Europe» (1) (« Cessez de mettre l’Europe en danger ») à côté du dôme du réacteur n°1 sur lequel se trouve une demi-douzaine de militants. D’autres militants seraient sur la piscine de ce même réacteur.
Deux jours avant le sommet des chefs d’Etats européens consacré ce jeudi 20 mars à l’avenir de l’énergie en Europe, les militants de Greenpeace demandent à François Hollande et Angela Merkel d’engager leur pays et l’Europe entière dans une vraie transition énergétique, débarrassée du risque nucléaire et basée sur les renouvelables.

 Pour GreenPeace, «les réacteurs de la centrale de Fessenheim ont 37 ans. Fessenheim est située à proximité des frontières suisse et allemande, dans une zone exposée aux risques sismiques et d’inondation, et connaît de sérieux problème de sûreté. Plus de 7 millions de personnes vivent à moins de 100 km et seraient affectées en cas d’accident majeur.»…« La centrale de Fessenheim est un symbole, explique un porte-parole de l’organisation. Sa fermeture annoncée ne doit être que le début d’une série de nombreuses fermetures de réacteurs en Europe pour limiter les risques, accidentels et financiers, liés au vieillissement et pour enfin lancer la transition énergétique.»


1) Sur 151 réacteurs en Europe, 66 ont plus de 30 ans et 7 ont été mis en service il y a plus de 40 ans.
L’APRI rapelle que la durée de vie des réacteurs ne devaient pas excéder 30 ans mais la France suit l’exemple des USA en ce qui concerne la prolongation de vie des centrales nucléaires, en effet la majorité de celles-ci sont sous licence Westinghouse, c’est à dire de technologie US… compte tenu que ces derniers ont prolongée la vie de leurs  centrales PWR (Pressurized water reactor ou Réacteur à Eau Pressurisée) la France suit ce que nous appelons un très mauvais exemple.


Sources : Greenpeace – APRI - Le Parisien ©


samedi 15 mars 2014

Exploitation des gaz de schiste en Kabylie : Ferhat Mehenni interpelle François Hollande

Des recherches sur l’annulation d’un permis de forage de Gaz de schiste en Seine et Marne, amène parfois, à prendre connaissance de faits, qui se passent pas si loin de chez nous. Partant du principe que, si ce n’est pas bon pour nous, ce n’est bon pour personne, la lettre de monsieur Mehenni à F.Hollande nous montre que les compagnies pétrolières Françaises peuvent faire ailleurs ce qu’on leur interdit ici, avec l’aval du pouvoir français. A suivre de très près pour connaitre quelle sera la décision du locataire de l’Elysée…..

PARIS (SIWEL) — Dans une lettre ouverte adressée à François Hollande, le président de l’Anavad, M. Ferhat Mehenni, interpelle le président de la république française auquel il demande « l’annulation du contrat d’exploitation de gaz de schiste dans les eaux territoriales de la Kabylie »; un contrat signé entre la société française CGG-Véritas et l’Etat algérien. M. Mehenni parle d’une « catastrophe humaine et écologique annoncée » qui aura des conséquences désastreuses sur l’environnement et la santé publique en Kabylie. Il n’a pas non plus manqué de souligner que la France, soucieuse de ses propres intérêts, interdit l’exploitation des gaz de schiste sur son propre territoire.
« la France, par principe de précaution et pour la protection de ses populations et de son environnement, s’interdit l’exploitation de ce type de combustible fossile sur son propre territoire pendant qu’elle autorise ses entreprises à le pratiquer en Kabylie ; Ne serait-ce pas là une autre attitude néocoloniale française ? Car, pour des considérations élémentaires d'éthique, il relève d'une telle évidence que ce qui est nocif, nuisible, voire létal pour le peuple français, l'est également pour le peuple kabyle. » Souligne M. Mehenni.

LETTRE OUVERTE de Monsieur Ferhat MEHENNI, Président du Gouvernement provisoire kabyle en exil (Anavad) au Président de la République Française, Monsieur François HOLLANDE.

Objet : Demande d’annulation du contrat d’exploitation de gaz de schiste dans les eaux territoriales de la Kabylie, octroyé par le régime militaire algérien à la compagnie française «CGG-Veritas»


Monsieur le Président,
En 2010, après la catastrophe écologique et humaine de la plateforme pétrolière Deepwater-Horizon, dans le Golfe du Mexique, l’UICN (Union Internationale pour la Conservation de la Nature et ses ressources) avait proposé un moratoire interdisant des forages offshore proches des zones peuplées. En soulignant le caractère extrêmement fragile et vulnérable de l'écosystème du bassin méditerranéen, notamment l’importance socio-économique des milieux naturels marins et côtiers de la Méditerranée, cette organisation internationale avait réitéré ses exhortations pressantes à l'adresse des Etats riverains de la Méditerranée. 
A cet effet, le Congrès Mondial de la Nature, réuni à Jeju, en République de Corée, pour sa session du 6 au 15 septembre 2012, avait par le biais de la résolution WCC-2012-Rec-174-FR, demandé expressément aux Etats Méditerranéens d’encadrer strictement le développement des politiques et des projets d’exploitation pétrolière offshore, en :

• refusant les permis d’exploration ou d’exploitation gazière, pétrolière ou de quelque autre nature, au large de sites naturels qui revêtent une importance nationale ou internationale, si des impacts potentiels et des risques nuisibles sont dûment identifiés ;

• exigeant une application exemplaire de la réglementation, avec des études d’impacts complètes sur la biodiversité et par conséquent refuser ou suspendre tout projet d'exploration ou d'exploitation n’y répondant pas ;

• refusant d’attribuer des permis d’exploration ou d’exploitation gazière, pétrolière ou de quelque autre nature en zone sismique ou à risque naturel connu et clairement identifié ;

Cependant, ignorant toujours les recommandations des organisations internationales, comme à son accoutumée, le pouvoir militaro-mafieux d’Alger qui s’accapare les immenses réserves prouvées en pétrole et en gaz des peuples du Sahara, a annoncé fin 2013, à la surprise générale, sa décision de réaliser son premier forage offshore dans les eaux territoriales de la Kabylie, au large de la ville côtière de Vgayet (ex Bougie).

Ne souhaitant pas vous faire endosser la responsabilité des risques de catastrophe à grande échelle encourus sur le double plan écologique et humain (protection des populations kabyles riveraines des côtes méditerranéennes), par le contrat d’exploitation qui a été attribué le 23/12/2012 par Alger à la société CGG-Veritas (Compagnie Générale de Géophysique-Veritas) de droit français, nous nous permettons, au nom du peuple kabyle, de vous interpeller sur une catastrophe humaine et écologique annoncée.

En effet, il est apparu à nos experts que la mise en œuvre des périlleuses opérations d'exploitation de ces gisements offshore pourrait engendrer des impacts majeurs et présentant des risques bien réels sur la vie des hommes et celle de l'écosystème à très grande échelle. Une catastrophe majeure d'une telle ampleur, si elle advenait, engagerait la responsabilité directe de la France. Aussi, l'Etat français ne saurait ignorer ses responsabilités morales et matérielles inhérentes aux désastreuses conséquences, non maîtrisables, que la mise en œuvre de ce contrat provoquerait.

Monsieur le président,

Du fait que le peuple kabyle ne dispose pas encore d'institutions officielles propres, internationalement reconnues, à même de veiller efficacement à la protection de ses intérêts supérieurs, au nom du peuple kabyle et de son Anavad (Gouvernement Provisoire Kabyle), je vous demanderais d’user des prérogatives que vous confèrent la Constitution et les lois de la République Française pour intervenir d’urgence afin de résilier ce contrat.
Je motive ma présente requête officielle par les considérations suivantes :

Considérations de santé publique, écologiques et environnementales
Les seuls procédés industriels d'extraction de ces gaz de schiste permettant l'exploitation de tels gisements, avec un rendement acceptable, demeurent ceux basés sur la "fracturation » et la « perforation » hydrauliques. Cependant, ces méthodes sont unanimement jugées aussi dangereuses sur le plan sismique que hautement polluantes sur le plan sanitaire. C’est la raison pour laquelle votre ex-ministre de l'Ecologie, Madame Delphine Batho, déclarait le 20 juillet 2012 : "Nulle part dans le monde il n'a été prouvé que cette exploitation pouvait être mise en œuvre sans dégâts considérables sur l'environnement et avec les risques incalculables pour la santé". En effet, les sources potentielles de risques sismiques et écologiques liés à ce procédé d'extraction sont nombreuses, notamment la mise en œuvre de fluides de fracturation (ou de perforation), composés de produits chimiques cancérigènes, à haut degré de toxicité. Une fois qu’ils atteignent les fonds marins, s'ensuivra la destruction de ces derniers et la contamination à grande échelle de la chaine alimentaire qui portera gravement atteinte à la santé de nos populations.

D’ailleurs, cette technique expérimentée en Angleterre a provoqué, en 2011, les premiers séismes de cette île qui n’en connaissait presque plus depuis 1580. Or, vous n’êtes pas sans savoir que toute la rive Sud de la Méditerranée est sujette à une sismicité des plus redoutables au monde. Quelles pourraient-être les conséquences, y compris sur le Sud de la France, si un mouvement tectonique venait à être provoqué par la mise en pratique de la perforation hydraulique au large de Vgayet ? Il va sans dire que la part de l’imprévisible est susceptible d’en démultiplier les effets dévastateurs.

Considérations juridiques
Les eaux territoriales kabyles ainsi que les richesses naturelles qu’elles recèlent sont une propriété inaliénable de la nation kabyle. Tant que le statut juridique officiel de l’entité kabyle n’est pas encore défini démocratiquement et entériné à travers un suffrage universel de l'ensemble de ses citoyens, elle ne saurait, de quelque manière que ce soit, être définitivement considérée comme partie intégrante de l’Algérie.

En effet, j'ai le devoir de porter à votre connaissance qu'un grave contentieux subsiste toujours entre la Kabylie et les autorités d'Alger. La nation kabyle est en rupture ouverte avec le gouvernement d'Alger et ne prend plus part à ses élections depuis 1999. Aussi, à travers ses mouvements de masse, elle ne cesse de revendiquer officiellement son droit à son autodétermination pour clarifier définitivement son statut juridique tel que le lui confèrent les dispositions des textes et chartes reconnues par le droit international. Le libre exercice de ce droit restituera à la nation kabyle sa dignité et sa liberté et permettra à son peuple de protéger efficacement les ressources naturelles de son territoire au bénéfice de ses générations futures. Par ailleurs, nous le croyons, ceci sera bénéfique aussi bien pour la paix, la stabilité, la coexistence pacifique que pour la prospérité économique des peuples de l’ensemble du pourtour méditerranéen, dont la France. 
Considérations d'éthique
Sur le plan de l'éthique, je considère que ces gisements de gaz de schiste que recèle la Kabylie, s’ils viendraient un jour à être exploités, selon de nouvelles technologies prémunissant la salubrité des populations et ne portant aucunement atteinte à l’équilibre écologique local et l'écosystème, devraient profiter avant tout au peuple kabyle et non à un régime militaire et assassin comme celui basé à Alger. Par ailleurs, votre Premier Ministre, Monsieur Jean Marc Ayrault, vient de déclarer dans une interview accordée au quotidien « Le Parisien » du 02/03/2014, qu’en France « la loi interdit aujourd’hui l’exploitation des gaz de schiste ». Il ajoute : « Il n’y a pas un euro prévu pour la recherche d’une autre technologie dans le programme des investissements d’avenir ». Aussi, me voyez-vous si désappointé d'apprendre que la France, par principe de précaution et pour la protection de ses populations et de son environnement, s’interdit l’exploitation de ce type de combustible fossile sur son propre territoire pendant qu’elle autorise ses entreprises à le pratiquer en Kabylie. Ne serait-ce pas là une autre attitude néocoloniale française ? Car, pour des considérations élémentaires d'éthique, il relève d'une telle évidence que ce qui est nocif, nuisible, voire létal pour le peuple français, l'est également pour le peuple kabyle.
Si le régime colonialiste algérien s’empresse de brader à tours de bras, les richesses naturelles de la Kabylie, c’est en raison de sa conviction que l’avènement d’une Kabylie libre est non seulement inéluctable mais aussi si proche. Il y pratique déjà la politique de la terre brûlée pour y miner l’avenir. Sinon, et ce malgré les conseils de prudence et l’avis négatif unanime de ses propres experts, comment expliquer qu'il s'entête tant à mettre à exécution l’irresponsable projet d’exploitation des gaz de schiste en offshore à Vgayet, par perforation hydraulique, autrement que par sa volonté de malveillance, voire par racisme, envers la Kabylie et le peuple kabyle ?

Monsieur le Président,

Le contrat confié par le pouvoir algérien à la compagnie française CGG-Veritas est une catastrophe humaine et écologique annoncée. Vous en porteriez, si elle advenait, toutes les responsabilités.

La France a mieux à faire qu’à participer à la déprédation des richesses naturelles des peuples sans défense, comme ceux qui n’ont pas encore d’État reconnu. Elle gagnerait largement à aider le camp de la liberté contre celui des dictatures qu’elle a soutenues jusqu’ici. Elle s’honorerait à faciliter l’exercice du droit à l’autodétermination des nations comme celle de la Kabylie. L’émergence de celle-ci sur la scène méditerranéenne ne sera jamais de trop pour œuvrer de concert avec la France et les peuples méditerranéens pour la paix, la stabilité politique comme pour la prospérité économique dans la région.

L’Anavad ne manquera pas, dans les jours à venir, de proposer un moratoire à la communauté internationale pour que les pays et les entreprises étrangères s’interdisent de contracter avec le régime militaro-mafieux et illégitime d’Alger dans le domaine de l’exploitation des richesses minières kabyles.
Avec toute ma considération personnelle.

Paris le 10/03/2014
Ferhat Mehenni, président du Gouvernement provisoire kabyle en exil (Anavad)

(Source  Siwel)




jeudi 13 mars 2014

L'interdiction des insecticides néonicotinoïdes sur la balance ?

Strasbourg - Le Parlement européen a adopté mardi un texte, sans valeur législative ou juridique, qui prône de revenir sur l'interdiction des insecticides néonicotinoïdes, actuellement en vigueur dans l'UE.

Le texte d'apparence anodine et destiné officiellement à défendre le secteur horticole en Europe, était porté par la conservatrice britannique Anthea McIntyre, une eurodéputée connue notamment pour ses positions pro-OGM.
Le rapport dit d'initiative parlementaire, a été adopté par 354 voix pour, 285 contre et 21 abstentions.
Après avoir noté que l'horticulture représente 18% de la valeur totale de la production agricole de l'UE, le texte suggère plusieurs moyens pour aider et renforcer ce secteur.
Il faudrait «réexaminer l'interdiction actuelle de certains néonicotinoïdes», affirme notamment le rapport qui souligne également que «les techniques génomiques actuelles peuvent être efficacement utilisés dans les programmes d'amélioration des cultures horticoles».

Sur base d’une évaluation par l’Agence européenne de sécurité des aliments (EFSA), la Commission européenne a décidé, en avril dernier, de limiter temporairement l’utilisation de trois néonicotinoïdes (clothianidine, imidaclopride et thiaméthoxame) jugés nuisibles à la santé des abeilles.
En l'absence d'un accord entre les Etats membres, l’exécutif a interdit pendant deux ans ces substances pour le traitement des semences, des sols (granulés) et pour les applications foliaires sur les plantes et les céréales attractives pour les abeilles.

Cette interdiction est entrée en vigueur le 1er décembre 2013. Elle est contestée devant la Cour de justice de l'UE par deux fabricants de ces produits: le suisse Syngenta et l'allemand Bayer.
Syngenta produit Cruiser, un pesticide contenant du thiaméthoxame, l’un des trois néonicotinoïdes prohibés.
L'imidaclopride de Bayer a aussi entretemps été épinglé par l'Agence européenne de sécurité alimentaire (EFSA) pour le risque qu'il fait peser «sur le développement du système nerveux humain»
Quinze Etats membres (dont la France et l’Allemagne) avaient voté en faveur des restrictions visant les trois insecticides, huit avaient voté contre (dont le Royaume-Uni, l’Italie et la Hongrie) et quatre s'étaient abstenus.

© 2014 AFP