jeudi 15 novembre 2018

Création de l’AFB-ONCFS


Le ministre d’État, ministre de la transition écologique et solidaire a présenté un projet de loi organique modifiant la loi organique n° 2010-837 du 23 juillet 2010 relative à l’application du cinquième alinéa de l’article 23 de la Constitution et un projet de loi portant création de l’AFB-ONCFS, modifiant les missions des fédérations des chasseurs et renforçant la police de l’environnement.


Dans la continuité du plan biodiversité, présenté en juillet, le projet de loi permet de créer au 1er janvier 2020 un nouvel établissement public à caractère administratif. Ce nouvel établissement intégrera les missions, périmètres d'intervention et agents de l'agence française de la biodiversité (AFB) et de l'office national de la chasse et de la faune sauvage (ONCFS).


La lutte contre l’érosion de la biodiversité constitue un enjeu prioritaire pour le Gouvernement. Elle nécessite un renfort de la politique de protection et de restauration de la ressource en eau et de la biodiversité à travers deux axes principaux :

Replacer les enjeux de politiques environnementales à un niveau territorial, afin de traiter les sources diffuses de pression sur les écosystèmes et de recentrer les actions sur des approches préventives.
Améliorer la coordination des services et opérateurs du ministère afin de faire converger l’action des politiques de l’eau et de celles de la biodiversité.
Ce double impératif a conduit l'État à poursuivre la dynamique initiée en 2016 avec la loi n° 2016-1087 du 8 août 2016 pour la reconquête de la biodiversité, de la nature et des paysages en intégrant l’AFB et l’ONCFS au sein d’un nouvel établissement public. Ce dernier, dont le nom reste à définir en concertation avec les parties prenantes, permettra de rapprocher les expertises complémentaires de l’AFB et de l’ONCFS au service d’orientations stratégiques convergentes, de gagner en lisibilité et d’améliorer l’exercice de la police de l’environnement.


Regroupant les collaborateurs issus des deux grands établissements et reprenant leurs sources de financement, cet établissement exercera cinq missions :

La contribution à l’exercice de la police administrative et judiciaire relative à l’eau, aux espaces naturels, aux espèces, à la chasse et à la pêche, à la police sanitaire en lien avec la faune sauvage.
La connaissance, la recherche et l’expertise sur les espèces, les milieux, leurs fonctionnalités et usages, les risques sanitaires en lien avec la faune sauvage, et l’expertise en matière de gestion adaptative des espèces.
L'appui à la mise en oeuvre des politiques publiques de l’eau et de la biodiversité ;
La gestion des espaces naturels et l’appui à leur gestion.
La mobilisation de la société civile et des acteurs économiques sur les enjeux de la biodiversité.
Le nouvel établissement poursuivra les coopérations engagées par l'AFB avec les collectivités territoriales dans le cadre des agences régionales de biodiversité. Il pourra également intervenir dans les collectivités ultramarines disposant de compétences en matière d’environnement, à leur demande. Il se verra aussi confier, pour le compte de l’État, la mission de délivrance du permis de chasser, précédemment confiée à l’ONCFS. 
Enfin, comme le prévoit le plan biodiversité, les pouvoirs de police des inspecteurs de l’environnement seront renforcés, pour accroître le caractère dissuasif du dispositif de répression des infractions.

La création de ce nouvel établissement s'accompagnera notamment du transfert de la mission de délivrance des autorisations de chasser accompagné aux fédérations de chasseurs et de la mise en place d’un suivi en temps réel du fichier central des permis de chasser afin de renforcer la connaissance et le suivi des détenteurs d’arme. Par ailleurs, les fédérations de chasseurs consacreront un montant de 5 euros par permis validé à des actions de protection de la biodiversité.


Pierre DUBREUIL, actuellement directeur général délégué du muséum national d’histoire naturelle, sera nommé directeur général en charge de la préfiguration du nouvel établissement. Au cours de cette phase de préfiguration qui aboutira à la création de l’établissement au 1er janvier 2020, une attention particulière sera portée au dialogue social ainsi qu’à la concertation avec l'ensemble des parties prenantes de la biodiversité.

dimanche 11 novembre 2018

Le centenaire de la guerre de 14-18 et les oubliés




Roland Dorgelès, l’auteur des « Croix de bois », oeuvre dans laquelle l’écrivain combattant évoque le risque de l’oubli avec le temps passant, par ces mots  : « L’image du soldat disparu s’effacera lentement dans le cœur consolé de ceux qu’il aimait tant. Et tous les morts mourront pour la deuxième fois. »


Le monument des vétérans (Archives départementales)
"Et tous les morts mourront pour la deuxième fois"... qu'écrire sur l'oubli des combattants de la guerre de 1870-71 ?
Qu'écrire ? Qu'écrire, que faire, afin que ces vétérans ne sombrent plus à jamais dans l'oubli ?
Si à Crécy-La-Chapelle une gerbe sera posée au monument des combattants de 1870-71, à Coulommiers ces combattants oubliés le seront pour une nouvelle fois... 
Oubliés de manière injuste ces enfants de Coulommiers et de sa région, morts pour défendre  notre pays contre les prussiens.
Mais que fait la mairie de Coulommiers pour préserver son patrimoine qui se dégrade, mais que sont tous ces gens qui  ne respectent même pas les défunts, même pas les paroles des défunts (1)...
Le monument devra être sauvé, coûte que coûte, car son état est lamentable et irrespectueux de nos anciens qui ont données leurs vies pour des valeurs qui semblent avec le temps se perdre insidieusement.
Notre devoir à tous et toutes est de ne pas oublier, ni les combattants et victimes de 14-18, ni les autres ! Ces autres qui ne sont plus pour certains que des ombres qui se perdent dans la nuit des temps...
Honte à ceux qui tentent de déchirer des pages d'histoire de notre région, et, tout autant qui ne respectent pas les héritages de nos aîné(e)s.
Pour ne pas conclure.



1) Un bel exemple : le minotier Abel Lebanc (qui avait fait le pain des parisiens et parisiennes pendant ce conflit qui nous opposait aux prussiens et à bien d'autres traîtres. Ce propriétaire des Grands moulins de Pantin avait léguée une fortune colossale à la ville de Coulommiers sous la condition du respect de l'une de ses volontés qui voulait que des lits soient mis à la disposition des plus déshérités pour les communes de Coulommiers et de Mouroux. La Fondation Abel-Leblanc (40 lits pour les femmes, et 40 lits pour les hommes dans deux bâtiments distincts) a été vendue les lits ont été transférés pour la forme à l'hôpital-hospice qui prit le nom d'Abel-Leblanc, on voit là qu'il y a une opération à visée immobilière dont les responsables avaient que faire du testament d'Abel Leblanc... (le maire de cette époque était Monsieur Guy Drut dont le nom est connu pour avoir été champion olympique en 1976, du 110 mètres haies)... 
(à suivre)


Le centenaire a été commémoré à Meaux, au musée de la Grande guerre.

Dès 17 heures 30 a commencée la célébration du centenaire, organisée par la ville de Meaux, sous une pluie incessante qui n'a pas pourtant découragé les centaines de personnes qui sont venues et qui par leur présence ont honorée cette manifestation qui s'est terminé dans le musée et ceci jusqu'à 23 heures.




Hubert REEVES a tenus des propos alarmistes concernant les dangers qui menacent notre planète, précisant que les armes d'aujourd'hui peuvent anéantir notre civilisation, il a toutefois mis en avant le fait que l'homme devenait de moins en moins violent... devons-nous espérer un avenir meilleur ?... 

Ceci écrit, quand l'on voit où se dirige la société on peut se poser bien des questions, le monde est saccagé, les patrimoines communs à tous sont pillés, les citoyens et citoyennes sont spoliés, et, sur un plan mondial nous sommes dans une guerre économique aujourd'hui qui est insidieuse et dont les conséquences entraînent des options politiques qui vont à l'encontre d'un véritable progrès social...
Le bonheur comme le disait Pierre PERRET ... ce n'est pas pour demain...
Et, en France ? Les anciens sont oubliés petit à petit, ceux qui restent... ils sont de plus en plus les proies d'un système où des groupes privés les exploitent jusqu'à leurs derniers soupirs.
L'argent n'a pas d'odeur ?...
Pourtant il y a quelque chose qui pue, de plus en plus, dans notre société. 




(Mise à jour faite le 12 novembre 2018)


mercredi 7 novembre 2018

Quand les pro-pesticides se mêlent aux Coquelicots

...Coulommiers, à une soixantaine de kilomètres à l’est de Paris, en plein milieu des plaines céréalières de la Brie. En plein dans la commune de Franck Riester, nouveau ministre de la culture. Il est 18h30, ce vendredi 5 novembre et « les Coquelicots » se rassemblent. Pas devant leur mairie, non. A côté, sur le parking de l’annexe de la mairie, sans lumière, ni charme. Les autorités les ont relégués là. Sans explication.
Et là, ô stupeur, devant la mairie déboulent des agriculteurs, affiliés à la Fdsea 77. Escortés par 2 adjoints au maire. D’un chargé de com’. D’un micro pour bien se faire entendre. Et sans autorisation aucune. Bonjour la culture de la démocratie!
«Dans la soirée les contres manifestants ont fait un discours que nous avons senti virulent sur le mouvement (…) Nous avons dû apaiser les tensions et atténuer leur arrivée impressionnante en nombre. Puis, des débats et des échanges ont pu se faire sur les pratiques, les méthodes, les difficultés des productions agricoles et la volonté, la nécessité de ne pas subir les pesticides, leurs dangerosités, les impacts sur l’environnement», raconte l’association Aideale sur son blog.

 ... Glomel (Côtes d’Armor), même scénario… 50 personnes rassemblées pour les Coquelicots, auxquelles une dizaine d’agricultures productivistes font une visite pour «demander des comptes». «Agressifs au départ, ils se sont calmés car on avait 4 paysans bio avec nous. Leurs arguments pro pesticides tombaient à plat», raconte l’organisateur.
Que conclure de ces 2 incidents? Qu’il y en aura d’autres, et encore d’autres. Et que plus nous avancerons, plus il risque d’y en avoir. Car enfin, ces gens se sentent attaqués, et ils se défendent. A notre avis, ils ne s’attaquent pas aux responsables de leurs maux, leurs exploitations surendettées, leur course folle aux subventions, leur image déplorable dans la société… 
C’est à la Fnsea, le syndicat qui ruine et empoisonne ses adhérents dans le même mouvement, qu’il leur faudrait demander des comptes.
Toute algarade et toute atteinte au droit élémentaire de manifester devant sa mairie entraîneront le soutien immédiat du mouvement des Coquelicots.  
Nous serons toujours là.
Quant à nous tous, restons calmes. Les ‘Joyeux Coquelicots’ du collectif du Kreiz Breizh proposent, en cas de perturbation pro pesticides, de ne surtout pas argumenter, de faire une ronde et de chanter… «Jusqu’à ce que nous soyons tous joyeux»… 
Beau programme, n’est-ce pas? 
Alors dansons!