mardi 12 février 2013

Ce qui se joue à Notre-Dame-des-Landes va bien au-delà d’une simple opposition à la construction d’un aéroport !



C’est une autre vision de société qui est expérimenté au quotidien, au travers d’une conscience citoyenne et d’une démocratie participative effective.



Ils défendent « bec et ongles » le Bien Commun comme l’air, l’eau, la biodiversité ,la santé etc… qu’ils considèrent comme ne pouvant pas être marchandisé. Plutôt informel, ils expérimentent d’autres formes d’être ensemble. Avec une conception égalitaire dans leur mode de fonctionnement.

Ils refusent les délégués, il n’y a ni chef ni porte-parole et chacun est responsable de ses avis, de sa parole. Par prudence et afin de ne pas cultiver les égos, ils préfèrent l’anonymat. Ils constituent des collectifs, des regroupements et mutualisent leurs moyens. Les décisions se prennent en collectif qui est le lieu de partage, de démocratie, de solidarité et de joie de vivre. Ils aspirent à l’autonomie ne voulant plus être de simple consommateur, ils refusent le prêt à penser et réaffirment la réappropriation de leur vie. Ils se revendiquent comme acteur de leur vie.

Ils sont très vigilants à n’être pas récupéré par des parties politiques, des syndicats, des associations. S’ils ont des rapports difficiles avec les journalistes en général, c’est parce qu’ils savent de source sure que les journaux sont aux mains de grands groupes et de multinationales

Nous sommes bien loin de l’image de terroristes que l’on voudra bien leur coller et si on les dit marginaux, il faut savoir qu’aujourd’hui 400 000 jeunes actifs de moins de 25 ans sont au chômage sans indemnisation et minima social. C’est la classe d’âge la plus touchée par la pauvreté.

Nous tenons à dénoncer 30 années de lois et de mesures sécuritaires qui ont créées une fracture générationnelle et sociétale qui fait percevoir les jeunes comme dangereux, nuisibles et délinquants possibles.

Il serait temps de se poser les vraies questions afin que la rupture ne soit définitivement consommée.

Mireille Spiteri
Présidente de la Ligue des Droits de l’Homme du pays de Redon

mardi 5 février 2013

OGM en Europe: les pommes de terre sont cuites...



Recul des OGM en Europe.
On peut se réjouir !

Car même si ce retrait des patates OGM de BASF de l’Union Européenne est plus le résultat d’une déroute économique que le fruit des pétitions et luttes citoyennes, il n’en reste pas moins qu’ils remballent (source BBC).

La variété Amflora débarrasse donc le plancher européen et ne finira pas dans votre potage. Du moins pour l’instant... Car l’entreprise va forcément tenter de fourguer ailleurs ses patates modifiées au bout de 13 ans de recherche.
 Pourquoi pas via des importations dans la filière "alimentation animale" qui ne précise pas les OGM dans les étiquettes ?

Pourquoi pas au Mexique dont le gouvernement entend laisser des millions d’hectares à Monsanto et Pioneer pour leurs plants de maïs modifié tandis que paysan-nes et citoyen-nes se mobilisent et entament des grèves de la fin depuis le 2" janvier ?

Chez nous, l’Autriche, la Bulgarie, la France, l’Allemagne, la Grèce, la Hongrie, le Luxembourg et la Pologne ne sont pas complètement pro-OGM et freinent le mouvement avec des moratoires (voir Inf’OGM). La Pologne a d’ailleurs interdit le maïs Monsanto Mon 810 depuis le 28 janvier dernier).

Alors oui, on peut se réjouir, profitons-en.

Eva Wissenz


Le site  LaSeiche est très intéressant.