jeudi 28 novembre 2019

COP 25 et après ?


Depuis plus de 20 ans, plusieurs pays du monde se réunissent chaque année, sous l’égide de l’ONU, pour discuter climat. Adoptée en 1992 par l’ONU la conférence des parties (COP) fut créée pour que les pays se donnent des objectifs afin d’essayer de maîtriser l’augmentation des gaz à effet de serre.


Les conférences précédentes n’avaient pas donné les résultats escomptés ou rien de concret n’avait été adopté Une des plus importantes fut la COP 21 tenue à Paris. Elle s’est soldé par un objectif très ambitieux de contenir l’élévation de température de la planète sous les 2°C voir même 1,5°C.
Du 2 au 13 décembre 2019 les 196 pays participants sont en Espagne pour la 25ième COP qui aura pour objectif de se donner des cibles précises pour mettre en œuvre la COP 21. Depuis la conférence de Paris les COP 22,23 et 24 se sont concentrées sur la vérification, la préparation et l’application du manuel de réalisation des objectifs de l’accord de Paris. 
Le fait saillant de la COP 24 est le retrait pur et simple des États-Unis de l’accord de Paris.
Je doute que la COP 25 sera plus fructueuse.

samedi 23 novembre 2019

Déclaration d’indépendance du Cyberespace


Déclaration d’indépendance du Cyberespace

Davos, Suisse 8 février 1996

Gouvernements du monde industriel, vous géants fatigués de chair et d’acier, je viens du Cyberespace, le nouveau domicile de l’esprit. Au nom du futur, je vous demande à vous du passé de nous laisser tranquilles. Vous n’êtes pas les bienvenus parmi nous. Vous n’avez pas de souveraineté où nous nous rassemblons.
Nous n’avons pas de gouvernement élu, et il est improbable que nous en ayons un jour, aussi je ne m’adresse à vous avec aucune autre autorité que celle avec laquelle la liberté s’exprime. Je déclare l’espace social global que nous construisons naturellement indépendant des tyrannies que vous cherchez à nous imposer. Vous n’avez aucun droit moral de dicter chez nous votre loi et vous ne possédez aucun moyen de nous contraindre que nous ayons à redouter.
Les gouvernements tiennent leur juste pouvoir du consentement de ceux qu’ils gouvernent. Vous n’avez ni sollicité ni reçu le nôtre. Nous ne vous avons pas invités. Vous ne nous connaissez pas, et vous ne connaissez pas notre monde. Le Cyberespace ne se situe pas dans vos frontières. Ne pensez pas que vous pouvez le construire, comme si c’était un projet de construction publique. Vous ne le pouvez pas. C’est un produit naturel, et il croît par notre action collective.
Vous n’avez pas participé à notre grande conversation, vous n’avez pas non plus créé la richesse de notre marché. Vous ne connaissez pas notre culture, notre éthique, ni les règles tacites qui suscitent plus d’ordre que ce qui pourrait être obtenu par aucune de vos ingérences.
Vous prétendez qu’il y a chez nous des problèmes que vous devez résoudre. Vous utilisez ce prétexte pour envahir notre enceinte. Beaucoup de ces problèmes n’existent pas. Où il y a des conflits réels, où des dommages sont injustement causés, nous les identifierons et les traiterons avec nos propres moyens. Nous sommes en train de former notre propre Contrat Social. Cette manière de gouverner émergera selon les conditions de notre monde, pas du vôtre. Notre monde est différent.
Le Cyberespace est fait de transactions, de relations, et de la pensée elle-même, formant comme une onde stationnaire dans la toile de nos communications. Notre monde est à la fois partout et nulle part, mais il n’est pas où vivent les corps.
Nous sommes en train de créer un monde où tous peuvent entrer sans privilège et sans être victimes de préjugés découlant de la race, du pouvoir économique, de la force militaire ou de la naissance.
Nous sommes en train de créer un monde où n’importe qui, n’importe où, peut exprimer ses croyances, aussi singulières qu’elles soient, sans peur d’être réduit au silence ou à la conformité.
Vos concepts légaux de propriété, d’expression, d’identité, de mouvement, de contexte, ne s’appliquent pas à nous. Ils sont basés sur la matière, et il n’y a pas ici de matière.
Nos identités n’ont pas de corps, c’est pourquoi, contrairement à ce qui se passe chez vous, il ne peut pas, chez nous, y avoir d’ordre accompagné de contrainte physique. Nous croyons que c’est de l’éthique, de la défense éclairée de l’intérêt propre et de l’intérêt commun, que notre ordre émergera. Nos identités peuvent être distribuées à travers beaucoup de vos juridictions. La seule loi que toute nos cultures constituantes pourraient reconnaître généralement est la règle d’or [« Ne fais pas aux autres ce que tu n’aimerais pas qu’ils te fassent », NdT]. Nous espérons pouvoir bâtir nos solutions particulières sur cette base. Mais nous ne pouvons pas accepter les solutions que vous tentez de nous imposer.
Aux Etats-Unis, vous avez aujourd’hui créé une loi, le Telecommunications Reform Act, qui répudie votre propre Constitution et insulte les rêves de Jefferson, Washington, Mill, Madison, Tocqueville et Brandeis. Ces rêves doivent maintenant renaître en nous.
Vous êtes terrifiés par vos propres enfants, parce qu’ils sont natifs dans un monde où vous serez toujours des immigrants. Parce que vous les craignez, vous confiez à vos bureaucraties les responsabilités de parents auxquelles vous êtes trop lâches pour faire face. Dans notre monde, tous les sentiments et expressions d’humanité, dégradants ou angéliques, font partie d’un monde unique, sans discontinuité, d’une conversation globale de bits. Nous ne pouvons pas séparer l’air qui étouffe de l’air où battent les ailes.
En Chine, en Allemagne, en France, à Singapour, en Italie et aux Etats-Unis, vous essayez de confiner le virus de la liberté en érigeant des postes de garde aux frontières du Cyberespace. Il se peut que ceux-ci contiennent la contagion quelque temps, mais ils ne fonctionneront pas dans un monde qui sera bientôt couvert de médias numériques.
Nos industries de plus en plus obsolètes se perpétueraient en proposant des lois, en Amérique et ailleurs, qui prétendent décider de la parole elle-même dans le monde entier… Ces lois déclareraient que les idées sont un produit industriel comme un autre, pas plus noble que de la fonte brute… Dans notre monde, quoi que l’esprit humain crée peut être reproduit et distribué à l’infini pour un coût nul. L’acheminement global de la pensée n’a plus besoin de vos usines.
Les mesures de plus en plus hostiles et coloniales nous placent dans la même situation que ces amoureux de la liberté et de l’autodétermination qui durent rejeter les autorités de pouvoirs éloignés et mal informés. Nous devons déclarer nos personnalités virtuelles exemptes de votre souveraineté, même lorsque nous continuons à accepter votre loi pour ce qui est de notre corps. Nous nous répandrons à travers la planète de façon à ce que personne puisse stopper nos pensées.
Nous créerons une civilisation de l’esprit dans le Cyberespace. Puisse-t-elle être plus humaine et plus juste que le monde issu de vos gouvernements.

Nous publions cette déclaration pour rappel de celle-ci, nous ne devons pas oublier que la préservation de nos libertés nécessite un combat que nous devons mener chaque jour.
Rendons hommage à John Perry Barlow (décédé le 7 février 2018) qui pour protester contre une loi de censure sur les télécoms  avait écrit lors du forum de Davos en 1996 la Déclaration d'indépendance du cyberespace.
Cette loi avait été signée par le vice-président américain Al Gore !,.. (pour ne pas oublier)...

Références

Exposition aux ondes : bientôt un affichage sur tous les équipements radioélectriques


Tablettes, montres connectées, jouets radiocommandés... À partir du 1er juillet 2020, le débit d'absorption spécifique (DAS) sera affiché sur tous les équipements radioélectriques susceptibles d'être utilisés à proximité du corps humain (jusqu'à 20 centimètres). À ce jour, cette obligation d'affichage ne concerne que les appareils de téléphonie mobile.
Un décret et un arrêté ont été publiés en ce sens au Journal officiel du 17 novembre 2019.
Les valeurs limites autorisées de DAS sont de :
2 W/kg (watt par kilogramme) pour la tête et le tronc ;
4 W/kg pour les membres.

Rappel : Dans un avis du 21 octobre 2019, l'Agence nationale de sécurité sanitaire de l'alimentation, de l'environnement et du travail (Anses) indique que certaines expertises mettent en évidence des effets biologiques sur l'activité cérébrale en cas d'exposition à un niveau de DAS supérieur à 2 W/kg.

jeudi 21 novembre 2019

« ARRÊTE , TU ME FAIS MAL »



 
Les Blancs se moquent de la terre, du daim ou de l'ours.
Lorsque nous Indiens, cherchons les racines, nous faisons de petits trous.
Lorsque nous édifions nos tipis, nous faisons de petits trous. Nous n'utilisons que le bois mort.
L'homme blanc, lui, retourne le sol, abat les arbres, détruit tout.
L'arbre dit « Arrête, je suis blessé, ne me fais pas mal ». Mais il l'abat et le débite.
L'esprit de la terre le hait. Il arrache les arbres et les ébranle jusqu'à leurs racines. Il scie les arbres.
Cela leur fait mal. Les Indiens ne font jamais de mal, alors que l'homme blanc démolit tout.
Il fait exploser les rochers et les laisse épars sur le sol. La roche dit « Arrête, tu me fais mal ». Mais l'homme blanc n'y fait pas attention.
Quand les Indiens utilisent les pierres, ils les prennent petites et rondes pour y faire leur feu...
Comment l'esprit de la terre pourrait-il aimer l'homme blanc ?
Partout où il la touche, il y laisse une plaie.


Vieille sage Wintu (Indiens de Californie)