dimanche 21 octobre 2012

Maïs OGM NK603: deux avis décisifs sur l'étude Séralini attendus lundi


Deux avis très attendus sur l'étude de Gilles-Eric Séralini doivent être rendus lundi, alors que les critiques se multiplient autour de ses travaux sur la toxicité à long terme du maïs OGM NK603 et de l'herbicide Roundup.
Le Haut comité pour les biotechnologies (HCB), d'une part, et l'Agence nationale de sécurité sanitaire (Anses) d'autre part, ont été saisis fin septembre par les ministres de la Santé, de l'Ecologie et de l'Agriculture pour donner leur avis sur l'étude publiée le 19 septembre dans la revue scientifique "Food and Chemical Toxicology" par l'équipe de Gilles-Eric Séralini. Le gouvernement s'appuiera sur leur analyse pour décider de revoir les évaluations des OGM ou lancer une nouvelle étude.
Le chercheur de l'Université de Caen, membre du Criigen (Comité de recherche et d'information indépendantes sur le génie génétique) fondé par l'ex-ministre Corinne Lepage, a été auditionné par les deux organismes. "Lors de la réunion à l'Anses, la discussion a été constructive", a relaté Gilles-Eric Séralini lors d'un point presse le 16 octobre. En revanche, il a déploré que le HCB ne lui ait pas laissé, selon lui, la possibilité de présenter ses travaux.
Révélés au grand public par l'hebdomadaire "Le Nouvel Observateur", qui avait titré en couverture "les OGM sont des poisons", photos de rats déformés par des tumeurs à l'appui en pages intérieures, les résultats de son étude avaient créé une onde de choc.
Début octobre, l'Agence européenne de sécurité alimentaire (EFSA) a estimé que l'article du Pr Séralini était "'une qualité scientifique insuffisante pour être considérée valide pour l'évaluation des risques". L'agence sanitaire allemande publiait dans la foulée un avis similaire. "Ces agences sont en charge de l'évaluation des produits mais ne sont pas en charge de l'évaluation des études scientifiques", rétorque le chercheur de Caen. "Même si l'EFSA rejette des études, ces dernières restent valables".

En France, un avis signé par les directions de six académies scientifiques nationales, dont l'Académie des sciences et l'Académie de médecine, pointe les défaillances du travail de l'équipe et juge que l'article est "scientifiquement faible". Publié vendredi dernier, ce texte dénonce aussi la "mobilisation médiatique autour de cette affaire et son impact sur l'opinion publique".
Le NK603, produit par la firme Monsanto, est un maïs transgénique destiné à supporter l'épandage de l'herbicide Roundup sur les cultures. Dans le cadre de l'étude menée par Séralini et son équipe, des rats ont été nourris pendant deux ans soit avec du maïs NK603 seul, soit du maïs NK603 cultivé avec le Round-Up, soit avec de faibles doses de Round-Up. Un groupe servant de contrôle était nourri avec du maïs conventionnel.

 Les auteurs concluent que les rats nourris avec du maïs OGM ou du Roundup meurent plus vite et développent davantage de tumeurs. Gilles-Eric Séralini a précisé qu'il préparait avec ses collègues la publication d'un article complémentaire pour la revue "Food and Chemical Toxicology", afin de répondre aux critiques adressées à l'éditeur. 

(Source Sipa)

mardi 16 octobre 2012

Expulsion massive à Notre-Dame-des-Landes !

Plus de 500 gendarmes et CRS ainsi que deux hélicoptères et d'importants moyens techniques ont convergé ce jour  dès l'aube sur la zone du projet d'aéroport de Notre-Dame-des-Landes (région nantaise) pour  déloger quelque 150  opposants à l'aéroport qui occupent les lieux .


 Dans la nuit, à partir de 6 heures 30, des convois de plusieurs dizaines de véhicules de gendarmerie ou de CRS ont convergé depuis Nantes et plusieurs hôtels (1) alentour où logeaient les escadrons venus d'autres régions.

Sur place, dans plusieurs lieux occupés où la presse avait été conviée car l'opération avait été éventée depuis plusieurs jours, les anti-aéroports, anarchistes comme agriculteurs locaux, finissaient leur veillée d'arme en écoutant radio klaxon, une radio pirate émettant sur la fréquence habituellement occupée par la radio d'autoroute du groupe Vinci, concessionnaire de l'aéroport
...

 A partir de 6 heures 45, une première expulsion a été annoncée puis un barrage de palettes a été enflammé par des opposants sur une route, rapidement dégagé par l'arrivée des forces de l'ordre.

 Un détachement de CRS s'est avancé vers 7 heures 15 sur le lieudit Bel Air. Après avoir demandé le déménagement de tous les meubles, chargés dans une remorque, les CRS renforcés par des gendarmes, ont évacués de force les lieux, occupés par une vingtaine d'opposants déterminés qui scandaient: "On n'est pas des voyous et on vit ici, on reste ici !".

Une fois sortis de la maison, les opposants ont fait un sit in sur la route pendant une heure en scandant des slogans.

 Le préfet de Loire-Atlantique, a indiqué en milieu de matinée que les onze lieux ciblés étaient sous contrôle. On a eu quelques résistances, quelques personnes grimpées sur les toits, mais pas de procédures judiciaires, pas d'interpellation, a-t-il déclaré.

Les forces de l'ordre resteront quelques jours car, si une nouvelle occupation illégale se produit, nous interviendrons immédiatement, a-t-il ajouté.

Ces maisons vont être démolies, certaines dans les deux ou trois jours, d'autres d'ici une quinzaine de jours en raison de présence d'amiante, a indiqué le préfet.

Sur les routes, de nombreux véhicules - de forces de l'ordre, d'opposants à l'aéroport, mais aussi des camions de déménagement venus vider les maisons - ont circulé toute la journée.

 Le jeu du chat et de la souris entre expulsés et forces de l'ordre s'est poursuivi tout au long de l'après-midi, mais aucune interpellation avait été signalée en fin de journée.

A la Vache Rit, grange de regroupement historique des opposants à l'aéroport, plusieurs dizaines de voitures avaient convergé et les squatters expulsés étaient conviés par les agriculteurs de la zone à s'y regrouper.

 C'est un gros coup médiatique. Demain, ça peut être nous. Donc, c'est pour ça qu'on soutient les personnes expulsées, expliquait un agriculteur, lui même sous le coup d'une procédure d'expropriation.

 Les travaux préparatoires à la construction de l'aéroport (défrichement, bilan archéologique, transfert d'espèces protégées, construction du barreau routier) doivent commencer fin 2012 - début 2013 pour un achèvement prévu en 2017, a précisé sur place le directeur du projet d'aéroport de Notre-Dame-des-Landes
pour le groupe Vinci.

D'ici fin 2012, une nouvelle opération - de moindre ampleur - d'expulsion des derniers lieux d'occupation illégale aura eu lieu tandis que les habitants qui occupaient légalement leur maison - une vingtaine selon la préfecture - ne partiront qu'au terme des procédures d'expropriation dont ils font l'objet.

 Ce projet d'aéroport à 30 km au nord de Nantes, destiné à remplacer en 2017 l'actuel aéroport de Nantes Atlantique situé au sud de l'agglomération, a été validé par l'Etat et les collectivités locales socialistes
...

On voit que l'utilisation de la force pour certains intérêts financiers se banalise en France.

Ceci risque d'entraîner une opposition encore plus déterminée.
500 agents des forces de l'ordre contre 150 opposants (dont des femmes) c'est pas mal, mais les violences tant morales que physique de cette opération ne saurait être acceptable. 


Quels seront les bénéfices pour la population, pour l'environnement, pour la nature, pour la santé (2) ...?..
Il y a un manque de transparence financière !
Nous demandons l'abandon du projet !






1)  Quel est le coût financier pour l'État de telles opérations de répression?
2) Quant à dépenser les deniers de l'État autant le faire pour l'intérêt général et là, le gouvernement, la Région, les politiques feraient mieux de s'intéresser un peu plus par exemple au Centre Hospitalier Universitaire de Nantes  il y a un sous-effectif en gériatrie très important, ainsi qu' en néphrologie. 
Des conditions difficiles  également en oncopédiatrie, en hématologie et en neurologie où la réduction des effectifs entraîne une  surcharge de travail altérant la qualité même des soins.
Un rapport sur les conditions de travail est remonté à la Direction générale de l'offre de soins (DGOS) qui dépend directement du Ministère de la Santé.

Alors l'argent du contribuable doit en priorité servir à la Santé ...et non pas à des affairistes !
Les avions sont comme les camions...  ils polluent ! 
Et  sont la cause de milliers de morts par an ne l'oublions pas !


mardi 9 octobre 2012

A Coulommiers les chats ont la vie dure !

Une campagne de récupération des chats errants va être faite du 29 octobre au 9 novembre, ils "auront la vie sauve" selon certains...dont Franck Riester le Député-Maire de Coulommiers (reste à le démontrer car cette opération minable apparaît déplacée surtout quand l'on voit la saturation des fourrières...c'est purement scandaleux).
Dans sa lettre distribuée dans les boîtes à lettres des rues concernées ce Député-Maire justifie sa décision en estimant que du fait qu'il a "été interpelé sur le  nombre important (1) de chats errants...préoccupé par cette situation, j'ai confié à mes services le soin d'étudier et de mettre en place des solutions visant à contrôler et réguler leur population."

Opération déplacée tout autant qu'à force de s'attaquer aux chats,  la ville se retrouvera avec plus de rats et de souris, encore une belle connerie mais on ne les compte plus à Coulommiers.
Il y a eu des actions aussi contre les ragondins, quant aux pigeons il y en a de moins en moins, et c'est bien triste, surtout quand l'on connaissait la ville avant.

Petit à petit il est vrai Coulommiers ressemble à une ville sans âme et les nouvelles constructions contribuent à ce malaise, on a l'impression d'être dans une endroit de Marne-La-Vallée mais sans les avantages (pas de TGV, marché de l'emploi très relatif etc)...

Les chats dits errants ne doivent pas être en grande quantité, et , il y a des périodes où ils aiment se rencontrer loin de leurs maîtres, le chat est solitaire et aime à se promener dans les champs, dans les jardins aussi...et là les plaintes commencent car aujourd'hui un crotte de chat dans un jardin est un motif pour se plaindre des autres qui laissent leurs chats divaguer, c'est fou ce que le mauvais voisinage pourri tout et bien plus qu'un pauvre chat errant par la force des choses.

Est-ce un chat errant , ou un chat se promenant tout simplement ?

Une personne qui a vu son chat emporté m'a dit qu'il lui avait été rendu contre la somme de 65 euros...?...sans autre commentaire, mais nous y reviendrons car il y en a assez de toutes ces actions contre les animaux de compagnie, ils ne savent vraiment plus quoi faire tous ces individus pour qui le chat se doit d'être dans un système bien cloisonné, erreur grossière et imbécilité à la fois car le chat a toujours été indépendant et fier de l'être.

"A fréquenter les chats, on risque de s'enrichir" disait Colette, d'autres pensent peut-être s'enrichir autrement...il est vrai que le royaume des cieux appartient aux gens simples mais faisons  une place  aux chats, en toute simplicité,  ces félins on tout autant que nous le droit de vivre libre sur cette planète.

Certains êtres humains par leur cupidité, leur méchanceté, leur connerie tout simplement  feraient mieux de se taire mais ce n'est pas le cas et c'est bien triste.

Et puis assez de discrimination, ce ne sont pas les chats qui agrémentent à leur manière  les trottoirs du centre ville et sur les trottoirs d'autres quartiers... ce ne sont pas les chats qui aboient pour n'importe quoi lorsque les gens passent devant certaines propriétés pour amener leurs enfants à l'école...et sans vouloir attirer l'attention sur nos amis les chiens qui avec le temps ne peuvent s'identifier qu'à leurs maîtres ... ils doivent être tenus en laisse quand leurs maîtres les promènent ...

Il y en a à écrire et puis comme je parle de l'état des trottoirs je pense que la ville ferait bien de s'intéresser à l'état des rues, elles sont déplorables à certains endroits, il est vrai que s'attaquer aux pigeons, aux ragondins, aux chats c'est facile pour le reste il faut un peu plus d'intelligence et surtout un peu plus de savoir vivre pour certains.


Et, moi je tire la langue à ceux qui n'aiment pas les chats !


Mais j'y reviendrai, probablement après avoir eu en me promenant les pieds crottés...

1) Il n'y a pas plus de chats se promenant qu'avant mais il faut bien trouver un prétexte.

lundi 8 octobre 2012

Bisphénol A: des risques qui justifient l'interdiction par précaution

Un nombre croissant d'arguments soulignent les risques pour la santé du bisphénol A mais une prévention cohérente impose de s'assurer de l'innocuité des produits de remplacement avant de l'interdire dans les contenants alimentaires (conserves, canettes...), selon les chercheurs.(1)

On dispose aujourd'hui de solides arguments scientifiques à l'encontre du bisphénol A (BPA) justifiant cette interdiction par précaution, estime auprès de l'AFP Bernard Jégou, directeur de recherche sur la reproduction humaine à l'Inserm.

La barque du BPA est très lourdement chargée, ajoute-t-il en évoquant des évidences qui touchent au cancer, aux maladies chroniques, à la reproduction.

Un avis partagé par l'agence de l'alimentation (Anses) qui assurait en septembre 2011 disposer de suffisamment d'éléments scientifiques pour agir dans une logique de prévention et remplacer le bisphénol partout où on peut le faire.

Son objectif prioritaire étant de limiter l'exposition des femmes enceintes et allaitantes ainsi que des jeunes enfants.

Depuis, sur la base des travaux disponibles, l'Anses a demandé à l'Europe, en septembre dernier, de classer le BPA comme toxique pour la reproduction.

Le bisphénol A (BPA) est un perturbateur endocrinien, note M. Jégou.

Le BPA agit comme un leurre hormonal, en mimant l'action d'hormones naturelles. Il usurpe l'identité des oestrogènes et active leurs récepteurs de manière un peu anarchique et dérégule de cette façon le système hormonal, explique le biologiste William Bourguet (Montpellier Inserm/Cnrs).

Ces travaux sur les interactions entre le BPA et ces récepteurs, réalisés avec son collègue Patrick Balaguer, parus récemment dans la revue américaine PNAS, vont permettre, selon eux, de suggérer aux industriels des modifications, afin d'obtenir des molécules qui n'interfèrent pas avec le système hormonal.

Pour les gens fortement exposés, on voit l'effet assez rapidement, relève le Pr René Habert de l'Université Paris-Diderot, spécialiste des perturbateurs endocriniens.

Les travailleurs du plastique exposés en Chine ont une diminution de la production de sperme, une diminution de la fertilité. Il a aussi été montré que les femmes enceintes qui travaillent dans le plastique de BPA donnent naissance à des enfants qui ont des troubles de la masculinisation, ajoute-t-il.

Mais pour les faibles doses, qui concernent une large partie de la population, les effets dépendent des pathologies et des organes.

M. Habert cite les effets suspectés sur la reproduction masculine, le cancer du sein, mais aussi sur les maladies cardiovasculaires, l'obésité, les troubles de l'immunité voire de possibles effets sur le comportement de l'enfant (anxiété, hyperactivité) dont les mères ont été exposées au BPA.

Des perturbations au niveau de la thyroïde ont également été relevées.

Quand on a un certain nombre d'arguments en faveur d'une toxicité, il faut prendre des décisions, estime-t-il.

Pour lui, la norme actuelle de 50 mug/kg/jour est trop élevée et ne permet pas de protéger la population.  
On ne comprend pas pourquoi le BPA agit à aussi faibles doses, mais toute une série d'expérimentations vont dans ce sens, ajoute le chercheur.

Les perturbateurs endocriniens, qui sont nombreux, pourraient expliquer selon lui la diminution rapide de spermatozoïdes en région parisienne où actuellement un homme produit deux fois moins de spermatozoïdes que son grand-père.

Mais ce n'est pas rien de remplacer 3 millions de tonnes de BPA par an par autre chose, précise M. Habert.(2)

Pour le Pr Jégou, l'interdiction programmée du BPA dans les contenants alimentaires (conserves, canettes, etc.) doit être aussitôt encadrée par des recherches sur les produits de substitution, sinon ce sera une supercherie.

©AFP (pour l'information)


1) Après le nucléaire, les particules (et autres),les OGM (paticulièrement dans l'alimentation), le BPA...
Question : à quand une étude sur les effets conjugués de tous ces risques pour la santé humaine et pour toutes les espèces aussi car les animaux, dont ceux de compagnie sont exposés eux aussi.

2) Il faut se dire qu'il y a eu un avant BPA et qu'un après est plus que souhaitable.