mardi 16 octobre 2012

Expulsion massive à Notre-Dame-des-Landes !

Plus de 500 gendarmes et CRS ainsi que deux hélicoptères et d'importants moyens techniques ont convergé ce jour  dès l'aube sur la zone du projet d'aéroport de Notre-Dame-des-Landes (région nantaise) pour  déloger quelque 150  opposants à l'aéroport qui occupent les lieux .


 Dans la nuit, à partir de 6 heures 30, des convois de plusieurs dizaines de véhicules de gendarmerie ou de CRS ont convergé depuis Nantes et plusieurs hôtels (1) alentour où logeaient les escadrons venus d'autres régions.

Sur place, dans plusieurs lieux occupés où la presse avait été conviée car l'opération avait été éventée depuis plusieurs jours, les anti-aéroports, anarchistes comme agriculteurs locaux, finissaient leur veillée d'arme en écoutant radio klaxon, une radio pirate émettant sur la fréquence habituellement occupée par la radio d'autoroute du groupe Vinci, concessionnaire de l'aéroport
...

 A partir de 6 heures 45, une première expulsion a été annoncée puis un barrage de palettes a été enflammé par des opposants sur une route, rapidement dégagé par l'arrivée des forces de l'ordre.

 Un détachement de CRS s'est avancé vers 7 heures 15 sur le lieudit Bel Air. Après avoir demandé le déménagement de tous les meubles, chargés dans une remorque, les CRS renforcés par des gendarmes, ont évacués de force les lieux, occupés par une vingtaine d'opposants déterminés qui scandaient: "On n'est pas des voyous et on vit ici, on reste ici !".

Une fois sortis de la maison, les opposants ont fait un sit in sur la route pendant une heure en scandant des slogans.

 Le préfet de Loire-Atlantique, a indiqué en milieu de matinée que les onze lieux ciblés étaient sous contrôle. On a eu quelques résistances, quelques personnes grimpées sur les toits, mais pas de procédures judiciaires, pas d'interpellation, a-t-il déclaré.

Les forces de l'ordre resteront quelques jours car, si une nouvelle occupation illégale se produit, nous interviendrons immédiatement, a-t-il ajouté.

Ces maisons vont être démolies, certaines dans les deux ou trois jours, d'autres d'ici une quinzaine de jours en raison de présence d'amiante, a indiqué le préfet.

Sur les routes, de nombreux véhicules - de forces de l'ordre, d'opposants à l'aéroport, mais aussi des camions de déménagement venus vider les maisons - ont circulé toute la journée.

 Le jeu du chat et de la souris entre expulsés et forces de l'ordre s'est poursuivi tout au long de l'après-midi, mais aucune interpellation avait été signalée en fin de journée.

A la Vache Rit, grange de regroupement historique des opposants à l'aéroport, plusieurs dizaines de voitures avaient convergé et les squatters expulsés étaient conviés par les agriculteurs de la zone à s'y regrouper.

 C'est un gros coup médiatique. Demain, ça peut être nous. Donc, c'est pour ça qu'on soutient les personnes expulsées, expliquait un agriculteur, lui même sous le coup d'une procédure d'expropriation.

 Les travaux préparatoires à la construction de l'aéroport (défrichement, bilan archéologique, transfert d'espèces protégées, construction du barreau routier) doivent commencer fin 2012 - début 2013 pour un achèvement prévu en 2017, a précisé sur place le directeur du projet d'aéroport de Notre-Dame-des-Landes
pour le groupe Vinci.

D'ici fin 2012, une nouvelle opération - de moindre ampleur - d'expulsion des derniers lieux d'occupation illégale aura eu lieu tandis que les habitants qui occupaient légalement leur maison - une vingtaine selon la préfecture - ne partiront qu'au terme des procédures d'expropriation dont ils font l'objet.

 Ce projet d'aéroport à 30 km au nord de Nantes, destiné à remplacer en 2017 l'actuel aéroport de Nantes Atlantique situé au sud de l'agglomération, a été validé par l'Etat et les collectivités locales socialistes
...

On voit que l'utilisation de la force pour certains intérêts financiers se banalise en France.

Ceci risque d'entraîner une opposition encore plus déterminée.
500 agents des forces de l'ordre contre 150 opposants (dont des femmes) c'est pas mal, mais les violences tant morales que physique de cette opération ne saurait être acceptable. 


Quels seront les bénéfices pour la population, pour l'environnement, pour la nature, pour la santé (2) ...?..
Il y a un manque de transparence financière !
Nous demandons l'abandon du projet !






1)  Quel est le coût financier pour l'État de telles opérations de répression?
2) Quant à dépenser les deniers de l'État autant le faire pour l'intérêt général et là, le gouvernement, la Région, les politiques feraient mieux de s'intéresser un peu plus par exemple au Centre Hospitalier Universitaire de Nantes  il y a un sous-effectif en gériatrie très important, ainsi qu' en néphrologie. 
Des conditions difficiles  également en oncopédiatrie, en hématologie et en neurologie où la réduction des effectifs entraîne une  surcharge de travail altérant la qualité même des soins.
Un rapport sur les conditions de travail est remonté à la Direction générale de l'offre de soins (DGOS) qui dépend directement du Ministère de la Santé.

Alors l'argent du contribuable doit en priorité servir à la Santé ...et non pas à des affairistes !
Les avions sont comme les camions...  ils polluent ! 
Et  sont la cause de milliers de morts par an ne l'oublions pas !


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