samedi 28 novembre 2015

Manifester pour le climat le 29 novembre malgré l’état d’urgence c'est possible


La COP21 s’ouvre demain à Paris. Les principales manifestations pour le climat ont été interdites à Paris mais aussi dans d’autres villes de France. Certaines organisations appellent à se mobiliser de manière virtuelle, d’autres contournent l’interdiction par la formation d’une chaîne humaine ou appellent à braver l’état d’urgence ce 29 novembre. Une déclaration signée par une large coalition de mouvements internationaux demandent également à François Hollande de lever les interdictions de manifester durant la conférence internationale : « Il est impossible pour les politiques d’effectuer les changements nécessaires sans des mobilisations et mouvements massifs, créateurs d’espaces politiques et de volonté. »
Suite aux attentats du 13 novembre, les autorités ont déclaré l’état d’urgence et interdit la marche pour le climat initialement prévue le 29 novembre à Paris, réduisant au silence citoyens et société civile souhaitant exprimer leur point de vue face à celui des gouvernements et des lobbys économiques. Ailleurs en France, plusieurs autres manifestations sur le climat ont également été interdites, notamment à Lyon, Briançon et Aix-en-Provence. Paradoxalement, les marchés de Noël et les rencontres sportives sont maintenus. Plusieurs personnes ont déposé un recours contre l’interdiction de manifester, dont l’une vient d’être assignée à résidence. « Si l’on avait besoin d’une confirmation que l’état d’urgence est un danger pour les libertés publiques, cette mesure en attesterait tant elle révèle que la lutte contre le terrorisme n’est ici qu’un prétexte pour interdire toute voix dissonante », réagit la Ligue des Droits de l’Homme dans un communiqué.
Des intellectuels ont décidé de lancer un appel à braver l’état d’urgence en se retrouvant dimanche à 14h, place de la République. « S’il existe quelque chose comme une valeur française, c’est d’avoir refusé depuis au moins deux siècles de laisser la rue à l’armée ou à la police, écrivent-ils. La mobilisation à l’occasion de la COP21 est un enjeu primordial et nous n’acceptons pas que le gouvernement manipule la peur pour nous interdire de manifester. » Le Collectif des désobéissants appelle à venir dès midi sur la place de la République, « dans le calme, sans haine et sans violence, conscient des risques certes, mais présent parce que le risque est plus grand de ne pas nous manifester : combien de sécheresses, d’inondations, de famines, de guerres, combien de millions de victimes pouvons-nous éviter si nous affirmons la voix des citoyens du monde entier ? »
Plusieurs autres initiatives, réelles (dans la rue ou un lieu) ou virtuelles (sur les réseaux sociaux) sont également proposées par des organisations membres de la Coalition climat 21 :
Une chaîne humaine pour un climat de paix : à l’initiative d’Alternatiba et d’Attac, une chaîne humaine sera formée de 12h à 13h sur les trottoirs entre place de la République et Nation, sur le boulevard Voltaire. « À tous ceux qui veulent nous empêcher de nous exprimer, nous répondons : unis et solidaires nous voulons vivre ensemble sur une Terre juste et vivable », lancent les organisateurs. Toutes les modalités sont à retrouver ici.

À l’initiative de France nature environnement (FNE), de la Fondation Nicolas Hulot, WWF et Greenpeace, un outil virtuel a été mis en ligne « pour permettre à tous ceux qui ne peuvent pas marcher ce jour-là, de Beyrouth à Bamako en passant par Paris, de se faire représenter par tous ceux qui marcheront en Amérique, en Afrique, en Asie, en Europe. Ces derniers représenteront les marcheurs « empêchés » en arborant leurs photos et prénoms dans les défilés ».
Nos chaussures marcheront pour nous : à l’initiative d’Avaaz, la place de la République sera recouverte de chaussures qui « symboliseront les pas des personnes qui devaient participer à la marche pour le climat à Paris ». Ces chaussures sont collectées chaque jour à différents points dans Paris.
Action #EyesonParis #ClimateChange : à partir du 29 novembre, Oxfam proposera aux citoyens de poster sur les réseaux sociaux des photos de leur regard accompagné de messages pour défendre la justice climatique. L’objectif ? Montrer aux décideurs que les citoyens ne les quitteront pas des yeux et seront attentifs à leurs engagements pour le climat. Les photos circuleront sur Twitter, Facebook ou Instagram avec les hashtags #EyesOnParis #ClimateChange

Une grande clameur pour la rue ! : la « Grande Clameur pour le climat » propose d’exprimer de manière sonore l’engagement des citoyens dans la lutte contre le dérèglement climatique. « Nous pouvons faire entendre notre voix en faisant du son, et même de la musique ! »

Un symbole commun pour le climat : en terrasses de café, dans les boulangeries, les coins de rue, les balcons et les fenêtres, et même sur les vêtements, un symbole commun sera proposé par les artistes qui soutiennent la Coalition climat 21. Il sera mis en ligne dans les jours qui viennent et distribué le 29 novembre.

Ensemble pour le climat : affichons-nous ! : A l’initiative d’Agir pour l’Environnement, des affichettes sont proposées pour que chaque citoyen puisse les disposer là où bon lui semble : moyen de locomotion, lieu de travail ou à la maison, ou encore sur un panneau d’affichage associatif. Par ces affiches, les citoyens sont invités à porter un message pour le climat, la fraternité et la paix à l’ouverture de la COP21.

À noter qu’une coalition internationale d’ONG, des groupes de la société civile et des figures comme Naomi Klein et Susan George appellent François Hollande à lever les interdiction de manifester durant la COP21 à Paris. « Il est impossible pour les politiques d’effectuer les changements nécessaires sans des mobilisations et mouvements massifs, créateurs d’espaces politiques et de volonté. »

mercredi 25 novembre 2015

Le gouvernement doit respecter le droit de manifester

La LDH apprend avec consternation que le Ministère de l’Intérieur a transmis au procureur de la République les photos de plusieurs personnes qui auraient manifesté, dimanche 22 novembre 2015, en faveur des réfugiés.

Le gouvernement a décidé de mettre à profit l’état d’urgence pour interdire toute manifestation publique. 
Après avoir interdit la marche qui devait accompagner la COP21, le gouvernement s’engage dans une voie répressive et de la manière la plus inutile qui soit.

Empêcher toute expression sur la voie publique ou autoriser seulement ce qui agrée au gouvernement, c’est porter une atteinte directe à la liberté d’expression que rien ne justifie.

La LDH appelle le gouvernement à respecter le droit de manifester.


(Communiqué de la Ligue des Droits de l'Homme en date du 25 novembre 2015)










mardi 3 novembre 2015

La Déclaration universelle des droits de l'humanité a été présentée au Conseil économique et social


« Ce n’est que quand il aura fait tomber le dernier arbre, contaminé le dernier ruisseau, pêché le dernier poisson que l’homme s’apercevra que l’argent n’est pas comestible » (Indien MOHAWK).

François Hollande, ayant  souhaité que soit rédigée une «  Déclaration des droits de l’humanité »   il avait confié, ce travail,  à Corinne LEPAGE, qui est à l'origine  du droit de l’environnement, en France.
Corinne LEPAGE  s’est entourée de spécialistes du droit public, de représentants d’ONG  et d’anciens ministres de l’environnement pour réaliser cette déclaration qui sera présentée lors de la Conférence climat à Paris, puis à l’Assemblée générale des Nations unies, afin de la faire adopter.

Ci-dessous le texte




DÉCLARATION UNIVERSELLE DES DROITS DE L’HUMANITÉ

I
Rappelant que l’humanité et la nature sont en péril et qu’en particulier les effets néfastes des changements climatiques, l’accélération de la perte de la biodiversité, la dégradation des terres et des océans, constituent autant de violations des droits fondamentaux des êtres humains et une menace vitale pour les générations présentes et futures,

II
 Constatant que l’extrême gravité de la situation, qui est un sujet de préoccupation pour l’humanité tout entière, impose la reconnaissance de nouveaux principes et de nouveaux droits et devoirs,

III
 Rappelant son attachement aux principes et droits reconnus dans la Déclaration universelle des droits de l’homme, y compris à l’égalité entre les femmes et les hommes, ainsi qu’aux buts et principes de la Charte des Nations Unies,

IV 
Rappelant la Déclaration sur l’environnement de Stockholm de 1972, la Charte mondiale de la nature de New York de 1982, la Déclaration sur l’environnement et le développement de Rio de 1992, les résolutions de l’Assemblée générale des Nations Unies « Déclaration du millénaire » de 2000 et « L’avenir que nous voulons » de 2012,

V 
Rappelant que ce même péril est reconnu par les acteurs de la société civile, en particulier les réseaux de personnes, d’organisations, d’institutions, de villes dans la Charte de la Terre de 2000,

VI
 Rappelant que l’humanité, qui inclut tous les individus et organisations humaines, comprend à la fois les générations passées, présentes et futures, et que la continuité de l’humanité repose sur ce lien intergénérationnel,

VII
 Réaffirmant que la Terre, foyer de l’humanité, constitue un tout marqué par l’interdépendance et que l’existence et l’avenir de l’humanité sont indissociables de son milieu naturel,

VIII
 Convaincus que les droits fondamentaux des êtres humains et les devoirs de sauvegarder la nature sont intrinsèquement interdépendants, et convaincus de l’importance essentielle de la conservation du bon état de l’environnement et de l’amélioration de sa qualité,

IX
 Considérant  la responsabilité particulière des générations présentes, en particulier des Etats qui ont la responsabilité première en la matière, mais aussi des peuples, des organisations intergouvernementales, des entreprises, notamment des sociétés multinationales, des organisations non gouvernementales, des autorités locales et des individus,

X
 Considérant que cette responsabilité particulière constitue des devoirs à l’égard de l’humanité, et que ces devoirs, comme ces droits, doivent être mis en œuvre à travers des moyens justes, démocratiques, écologiques et pacifiques,

XI
 Considérant que la reconnaissance de la dignité inhérente à l’humanité et à ses membres constitue le fondement de la liberté, de la justice et de la paix dans le monde,

XII
 Proclame les principes, les droits et les devoirs qui suivent et adopte la présente déclaration :


Les principes

Article 1 :

Le principe de responsabilité, d’équité et de solidarité, intragénérationnelles et intergénérationnelles, exige de la famille humaine et notamment des Etats d’œuvrer, de manière commune et différenciée, à la sauvegarde et à la préservation de l’humanité et de la terre.

Article 2 :

Le principe de dignité de l’humanité et de ses membres implique la satisfaction de leurs besoins fondamentaux ainsi que la protection de leurs droits intangibles. Chaque génération garantit le respect de ce principe dans le temps.

Article 3 :

Le principe de continuité de l’existence de l’humanité garantit la sauvegarde et la préservation de l’humanité et de la terre, à travers des activités humaines prudentes et respectueuses de la nature, notamment du vivant, humain et non humain, mettant tout en œuvre pour prévenir toutes les conséquences transgénérationnelles graves ou irréversibles.

Article 4 :

Le principe de non-discrimination à raison de l’appartenance à une génération préserve l’humanité, en particulier les générations futures et exige que les activités ou mesures entreprises par les générations présentes n’aient pas pour effet de provoquer ou de perpétuer une réduction excessive des ressources et des choix pour les générations futures.

II 
Les droits de l’humanité

Article 5 :

L’humanité, comme l’ensemble des espèces vivantes, a droit de vivre dans un environnement sain et écologiquement soutenable.

Article 6 :

L’humanité a droit à un développement responsable, équitable, solidaire et durable.

Article 7 :

L’humanité a droit à la protection du patrimoine commun et de son patrimoine naturel et culturel, matériel et immatériel.

Article 8 :

L’humanité a droit à la préservation des biens communs, en particulier l’air, l’eau et le sol, et à l’accès universel et effectif aux ressources vitales. Les générations futures ont droit à leur transmission.

Article 9 :

L’humanité a droit à la paix, en particulier au règlement pacifique des différends, et à la sécurité humaine, sur les plans environnemental, alimentaire, sanitaire, économique et politique. Ce droit vise, notamment, à préserver les générations successives du fléau de la guerre.

Article 10 :

L’humanité a droit au libre choix de déterminer son destin. Ce droit s’exerce par la prise en compte du long terme, et notamment des rythmes inhérents à l’humanité et à la nature, dans les choix collectifs.

III 
Les devoirs à l’égard de l’humanité

Article 11 :

Les générations présentes ont le devoir d’assurer le respect des droits de l’humanité, comme celui de l’ensemble des espèces vivantes. Le respect des droits de l’humanité et de l’homme, qui sont indissociables, s’appliquent à l’égard des générations successives.

Article 12 :

Les générations présentes, garantes des ressources, des équilibres écologiques, du patrimoine commun et du patrimoine naturel, culturel, matériel et immatériel, ont le devoir de faire en sorte que ce legs soit préservé et qu’il en soit fait usage avec prudence, responsabilité et équité.

Article 13 :

Afin d’assurer la pérennité de la vie sur terre, les générations présentes ont le devoir de tout mettre en œuvre pour préserver l’atmosphère et les équilibres climatiques et de faire en sorte de prévenir autant que possible les déplacements de personnes liés à des facteurs environnementaux et, à défaut, de secourir les personnes concernées et de les protéger.

Article 14 :

Les générations présentes ont le devoir d’orienter le progrès scientifique et technique vers la préservation et la santé de l’espèce humaine et des autres espèces. A cette fin, elles doivent, en particulier, assurer un accès et une utilisation des ressources biologiques et génétiques respectant la dignité humaine, les savoirs traditionnels et le maintien de la biodiversité.

Article 15 :

Les Etats et les autres sujets et acteurs publics et privés ont le devoir d’intégrer le long terme et de promouvoir un développement humain et durable. Celui-ci ainsi que les principes, droits et devoirs proclamés par la présente déclaration doivent faire l’objet d’actions d’enseignements, d’éducation et de mise en œuvre.

Article 16 :

Les Etats ont le devoir d’assurer l’effectivité des principes, droits et devoirs proclamés par la présente déclaration, y compris en organisant des mécanismes permettant d’en assurer le respect.



dimanche 1 novembre 2015

Les révélations de John Perkins sur la manipulation des économies du monde par les U.S.A.

Les ” assassins financiers ” sont des professionnels grassement payés qui escroquent des milliards de dollars à divers pays du globe. 

Leurs armes principales : les rapports financiers frauduleux, les élections truquées, les pots-de-vin, l’extorsion, le sexe et le meurtre.
L’auteur sait de quoi il parle, c’était son “métier”. Il a exercé pour le compte des États-Unis et il confesse aujourd’hui ses terribles manipulations…
Perkins soutient qu’une certaine élite aux États-Unis souhaite construire un empire global, défini par les présidents Lyndon Johnson et Richard Nixon.
Pour ce faire, ils ont constitué un groupe de consultants qui utilisent les organisations financières internationales pour créer les conditions permettant d’assujettir des nations à cet empire par l’endettement économique auprès d’organismes comme le FMI et la Banque mondiale. La tâche de ces consultants est de justifier et d’argumenter la conclusion par des États d’énormes prêts internationaux dont l’argent finira, déduction faite des sommes destinées à la corruption des élites locales, sur les comptes en banques de grandes sociétés d’ingénierie et de construction américaines. Les besoins en liquidités ayant été au préalable surévalués par ces consultants, l’État se révèle incapable de payer sa dette et entre en sujétion vis-à-vis du créancier. Cette position de pouvoir permet ensuite au créancier d’exiger à l’état débiteur l’établissement de bases militaires, un vote favorable aux Nations unies ainsi qu’une loyauté politique en général ou l’accès à d’éventuelles richesses pétrolières et autres ressources naturelles. Perkins qualifie ces méthodes de mafieuses.

L'Union Ecologiste a toujours dénoncé l'emprise des U.S.A. sur les états, les organisations  (O.N.G., syndicats, mouvements politiques etc) ces méthodes mafieuses et criminelles commencent à perdre leur portée sur la balance mondiale, il en est grand temps.
L'économie américaine est à l'image de ce pays qui aujourd'hui est loin d'être un exemple, la corruption, les actes criminels, les atteintes aux libertés  (etc) font que la décadence de ce regroupement d'états s'accélère, les cartes du monde changent et en FRANCE il ne faut pas s'étonner si tout va si mal, la politique menée est engagée contre les citoyens et citoyennes pour le seul profit de groupes à la limite mafieux car les intérêts privés priment sur l'intérêt général et vont même jusqu'à réduire insidieusement les conditions de travail et de vie des français et des françaises (atteintes au droit des travailleurs, droit à la retraite constamment reculé, perte d'acquis etc etc)...

Il y a beaucoup à écrire, mais ce qui nous conforte, c'est que petit à petit tout s'écroule, et, que le moment venu il faudra bien que les responsables  de ces orientations plus ou moins mafieuses (et du chaos économique qui pourrait bien arriver, si nous ne prenons pas les mesures qui s'imposent...) soient amenés devant des tribunaux et payent leur forfaitures.
Mais pour le moment bien des corrompus, des mafieux...profitent sur le dos des citoyens et citoyennes de toutes ces orientations de crapules, souhaitons qu'un terme soit mis à leurs actes le plus vite possible car notre société elle aussi risque de tomber en ruines.