vendredi 22 août 2014

Massacre des bouquetins du Bargy : lettre au Préfet de Haute-Savoie

 
Je tiens à mettre à nouveau en avant cette lettre. 

Envoyée le 18 février, elle n'a toujours pas reçu de réponse !

 La transparence et la vérité ne sont visiblement pas les préoccupations du Préfet de la Haute-Savoie...

Être ainsi dirigé est vraiment triste.







Copie à Monsieur le Président de la République, à Monsieur le Premier Ministre, à Madame  la ministre  de l’Écologie et à plusieurs députés.






Objet : Lettre ouverte. 19 420 (1) citoyens demandent l’arrêt de l’abattage des bouquetins indemnes de brucellose.

Grenoble, le 18 février 2014

Monsieur le Préfet de la Haute-Savoie,

Emblème des montagnes, le Bouquetin des Alpes a failli disparaître après l’invention de l’arme à feu. Suite à la protection des derniers spécimens terrestres, l’espèce a échappé à l’extinction, et a pu être réintroduite dans quelques massifs. Bien que la loi interdise la chasse et l’abattage de ces animaux, vous avez ordonné, en octobre dernier, le massacre de centaines de bouquetins du massif du Bargy, car parmi eux, certains sont atteints de brucellose. Au nom du principe de précaution et pour des motifs économiques, l’Etat a donc décrété l’urgence, et a décidé de procéder à des abattages massifs sans faire de distinction entre les individus malades et les individus sains. A ce jour, l'Etat a tué au moins 234 bouquetins ; et les tirs pourront reprendre dès que les conditions d’enneigement le permettront.
Ces abattages sont contestables. En effet, d’une part, l’infection est circonscrite au Bargy, car les bouquetins ne se déplacent pas vers les autres massifs ; d’autre part, le risque de propagation de la maladie aux autres espèces est extrêmement faible ; ce que confirment plus de 12 000 tests effectués sur des bovins, moutons, chèvres, chamois, cerfs et chevreuils. L’urgence n’étant donc pas avérée, l’ANSES et le CNPN ont insisté – en vain – sur l’importance d’un temps scientifique avant la mise en œuvre de mesures de gestion drastiques.

Je ne peux qu’exprimer ma colère à l’égard des abattages effectués jusqu’à ce jour. Occultant toute possibilité de contestation, l’Etat n'a averti le public qu'au tout dernier moment. Vous n'avez pas respecté le calendrier que vous aviez fixé, sur France 3, le 26 septembre. Du jour au lendemain, 197 bouquetins ont été abattus, dont un grand nombre d’animaux non atteints de brucellose. Cette précipitation est contraire à l’échelonnement que vous avez évoqué dans une lettre adressée au Ministre de l’Ecologie. 
Aucun délai n'a séparé la signature de votre arrêté de son exécution : il était donc impossible de soumettre le sort de ces 197 bouquetins à un juge. Pour que la Justice puisse être saisie, un intervalle de temps n'est-il pas nécessaire entre la prononciation d'un ordre et son exécution ? Sachant, de surcroît, que la situation d’urgence a été scientifiquement réfutée, les conditions d'exercice de votre autorité m'interrogent. D’ailleurs, à l’instar de la FRAPNA, de la LPO et du CSRPN, comment ne pas déplorer l'opacité autour des abattages massifs ?
 Pour le vice-président de la commission faune du CNPN, « ordre a été donné de la préfecture de ne pas effectuer de prélèvements à but scientifique sur les cadavres, obérant ainsi lourdement les études en cours ». (5) Je reste convaincu que l'absence totale de contrôle sérologique sur les animaux abattus est délibérée, et vise à masquer la réalité de chiffres pouvant remettre en cause la contestable pertinence des choix passés et à venir de l’Etat.

En novembre dernier, le juge des référés s’est prononcé sur l’urgence à suspendre l’exécution de votre arrêté – et non sur sa conformité à la loi. Pour prendre sa décision, le juge des référés s'est appuyé sur une donnée inexacte soutenue par l’Etat. Ainsi, lors de l’audience, votre représentante a déclaré qu'il restait un nombre de bouquetins significativement inférieur aux effectifs réels ; ce qui lui a permis de prétendre – à tort, je le crains – que le nombre de bouquetins restant à abattre était dérisoire en regard du nombre de bouquetins déjà abattus. Considérant qu’ayant été fait, le mal n’était plus à faire, le juge des référés n’a pas retenu l’urgence à suspendre l’arrêté. Si l’Etat avait fourni des chiffres conformes à la réalité, l'urgence eût été avérée, et le juge eût pu décider de suspendre l’arrêté. Au-delà de ce référé, la justice se prononcera sur le fond de cette affaire, mais le délai de la procédure joue en faveur de votre arrêté puisque l’audience aura sans doute lieu après le 30 septembre 2014, date d’expiration de l’application de l’arrêté. Quoi qu’il en soit, en ordonnant ces abattages massifs, l’Etat n'a pas organisé de consultation publique, et n'a pas respecté la solution retenue par le Conseil National de Protection de la Nature.


Les bouquetins non contaminés, que la loi protège, devaient être épargnés. Au vu de ces éléments et des articles L 120-1-1° et L 411-2-4° du code de l'environnement, je ne doute pas de l'illégalité de votre arrêté, et je vous demande donc de l'abroger. De plus, votre arrêté n’autorise pas l’abattage des animaux de moins de cinq ans, mais l’âge d'un bouquetin est très difficile à déterminer à distance de tir (impossible chez les femelles).
 Considérant la précipitation des opérations, comment ne pas s’interroger sur la concordance de l’arrêté et de son exécution ? Lors de l'audience en référé, votre représentante a affirmé qu’en cas d'hésitation sur la détermination de l'âge d'un bouquetin, l'Etat faisait toujours le choix de ne pas abattre l'animal en question. Afin de donner à l’Etat l’occasion d’étayer cette affirmation, je vous adresse une demande de la liste des bouquetins abattus classés en fonction de leur âge et de leur sexe.

En septembre, l'ANSES évoquait l’importance de l’ouverture d’une saisine sur la vaccination. Cette saisine n'est toujours pas à l'ordre du jour. Comment expliquer cette latence autour d’un sujet aussi décisif et crucial que la vaccination ? L’Etat se soucie-t-il de la préservation de la Nature ? Si oui, comment expliquer l’absence de surveillance clinique et sanitaire, durant plus d’une décennie, d’une espèce réintroduite, protégée et facilement observable ? Effective dans certains massifs, notamment en Isère, une vigilance, même ponctuelle, des services de l'Etat aurait pu permettre de gérer l'infection à sa racine dès 1999 ! Plutôt que de payer le prix de sa négligence, l’Etat opte pour la solution la plus expéditive en abattant des centaines de boucs émissaires. N’épargnant pas les animaux sains, ce massacre nuit gravement à la Nature. L’Etat doit donc fournir des efforts visant à compenser cette atteinte, d’une part, en s’engageant à assurer un minimum de suivi des populations réintroduites, d’autre part, en s’engageant à maintenir l’interdiction de la chasse au Bouquetin durant les trente prochaines années.

Emblèmes de la biodiversité, les bouquetins non contaminés, que la loi protège, doivent être épargnés ; et nous sommes, à ce jour, 19  420 à demander l'arrêt de l'abattage systématique des bouquetins du Bargy de cinq ans et plus, et à exprimer notre désaccord avec toute décision ultérieure d'abattage de bouquetins dont le statut sérologique est soit inconnu soit négatif à la brucellose. En somme, 19 420 citoyens demandent à l’Etat de respecter l'avis du Conseil National de Protection de la Nature.
Je vous prie de croire, Monsieur le Préfet de la Haute-Savoie, en l'expression de ma haute considération, et en la sincérité de mon engagement envers une Nature qui est indissociable du bien commun.

Matthieu STELVIO
Défenseur et initiateur de la pétition Stop à l’abattage des bouquetins du Bargy.


1)  "Coulommiers  Écologie" (association fondée en 1982) demande à tous ceux qui le pourront de signer la pétition lancée pour la sauvegarde des bouquetins du Bargy, près de 45 000 personnes ont signé, nous devons atteindre les 50 000 signataires !
La pétition  sera remise au Préfet de Haute Savoie et à la ministre de l'Écologie.
Pour signer la pétition, cliquez ici.





samedi 2 août 2014

Faire de l'électricité avec de l'eau de pluie

Des étudiants mexicains ont utilisé de l’eau de pluie pour fabriquer de l’électricité et alimenter un quartier de Mexico.

TURBINES. Charger des batteries avec de l’eau de pluie : c’est la réussite de ces étudiants de l’Université technologique du Mexique (UNITEC). Le système appelé « Rain Wild » recueille la pluie sur le toit d’immeubles, elle est ensuite drainée vers un système de récupération puis vers une micro-turbine, un modèle réduit de celles employées dans les barrages. Des essais menés dans un quartier pauvre de Mexico, Iztapalapa, ont montré que le système fournissait assez d’énergie pour charger des batteries de 12 volts portables.
Ces batteries ont été utilisées pour assurer l’éclairage des immeubles à l’aide de LED et alimenter d’autres petits appareils tels que des réfrigérateurs ou des ventilateurs de table qui consomment un maximum de 12 volts. Les étudiants d’UNITEC continuent à œuvrer sur leur système et espèrent prochainement améliorer la puissance de la micro-turbine et les capacités de stockages pour pouvoir alimenter plusieurs maisons avec une seule turbine.

Le système utilise des turbines semblables à celles employée dans les barrages.

ÉPURATION. En plus de fournir de l’électricité, « Rain Wild » participe aussi à l’amélioration de la qualité des eaux. Après être passée par la micro-turbine, l’eau est dirigée vers un filtre à charbon actif qui permet d’éliminer le chlore en excès et les mauvaises odeurs et clarifie l’eau. « Avec ce filtre, la qualité de l’eau que nous obtenons est égale ou même meilleure que l’eau du réseau d’approvisionnement de la ville de Mexico » conclut Coca Leyva, un des initiateurs du projet.


"Coulommiers Écologie"  démontre que des initiatives intéressantes se réalisent de plus en plus dans le monde afin d'économiser réellement l'énergie électrique. A Coulommiers c'est loin d'être le cas des zones sont inondées de lumière  à un point tel que ceci devient très inquiétant au niveau de la santé, et puis on aimerait connaître comment peut se réaliser l'assimiliation chlorophylienne des végétaux avec ces excès d'éclairages.
Quant à la consommation électrique nous aimerions connaître le coût  de ces excès, d'autant que non seulement l'éclairage urbain est absolument pas étudié correctement dans cette ville où des endroits sont dangereux par manque...d'éclairage (exemple la rue qui va au vieux Theil et au Centre hospitalier où il y a pas un seul réverbère ?...).

Il est vrai que tout est à la démesure et de plus en plus, toutes ces réalisations ont un prix et puis cerise sur le gâteau : Coulommiers a sa vidéosurveillance  sans aucun respect de la réglementation qui oblige d'informer le public des installations de caméras...la vie privée n'existe plus à Coulommiers, l'intimité non plus (voir notre article sur la coupe rase des bambous et haies près de la résidence "La Colombière"), il va falloir se pencher très sérieusement sur certains objectifs qui expliqueraient la coupe rase de haies près de propriétés privées. 

À Coulommiers il y a bien des choses à éclaicir et pas besoin pour ceci des feux des projecteurs le temps sera un allié à n'en point douter.

Tiens...la société Bygmalion est en liquidation judiciaire?...comme c'est étrange...qui va faire les plaquettes et autres de la ville de Coulommiers ?...ceci écrit en passant, car c'est bien là encore une dépense pour la ville qui aurait pû être évitée, et les infographistes briards ont besoin de travailler, et, puis aujourd'hui avec les logiciels de PAO (1) ont peut réaliser des brochures sans avoir des connaissances particulières et ainsi faire bien des économies...



1) PAO = Publication Assistée par Ordinateur
 http://fr.wikipedia.org/wiki/Publication_assistée_par_ordinateur




vendredi 1 août 2014

Les bambous ne sont pas du décor...

Le 16 juillet dans le secteur de Vaux près de la résidence "La Colombière" les services de la ville de Coulommiers  ont démontré, encore une fois, leur peu d'intérêt pour l'environnement.
Coulommiers ville fleurie ?...beaucoup de tape à l'oeil, pour le reste jugez de par vous même:

Tous les bambous ont été rasés, on voit le parking du centre commercial maintenant, quelle belle vue!


Quel saccage!...On a même plus envie de s'asseoir sur les bancs.

Un environnement où l'intimité n'existe plus. Un banc aux quatre vents, voilà la "beauté de l'oeuvre".
Le respect de la nature est loin très loin dans ces actes inqualifiables, raser des bambous en plein mois de juillet c'est bien du n'importe quoi!... On a du mal à le croire !

Coulommiers : " une ville à la campagne dit-on?"

Sans les pigeons (qui ont pratiquement été tous empoisonnés de manière insidieuse)...Au fait voyez-vous un seul oiseau dans cet environnement  (sans aucun charme) ?...

Dans cet environnement où le béton progressivement s'impose pour tout horizon faisant de cette ville petit à petit une ville ressemblant plus à celles qui sont autour de Disney Land (mis à part que la nature -les haies, les brise-vent etc -  sont un peu mieux pris en considération, ce qui n'est pas le cas à Coulommiers).
Même les coqs n'ont plus le droit de chanter, voyez à qui nous avons affaire...dans cette "ville à la campagne" où le plaisir d'y vivre est très relatif.
Par contre le bruit des camions qui ramassent les poubelles on vous l'impose, le bruit des tronçonneuses aussi, des engins des "espaces verts" etc etc le calme de la campagne est bien loin, bien loin du chant du coq qui faisait partie du décor et qui en rien était source de nuisance, aujourd'hui nous avons affaire à des personnes qui souffrent probablement plus de pathologies mentales que d'autres choses.
Et, puis nous avons droit à la pollution lumineuse la nuit avec des réverbères de forte intensité (aucunement justifiés) les nuits étoilés n'appartiennent plus qu'au passé, quant aux chants des grillons la nuit ils sont devenus très rares...par contre il y va très sérieusement de notre santé et là des responsabilités devront être prises dans le temps, car la pollution lumineuse est loin d'être à sous estimer.

"Il est maintenant reconnu scientifiquement par l'Organisation Mondiale de la Santé que le dérèglement de l'horloge biologique peut causer de nombreux problèmes de santé, allant de l'insomnie au cancer en passant par la dépression, le diabète et l'obésité." (1)

Mais il est vrai que l'on ne peut pas tout avoir, on a déjà ce qui ce fait le mieux dans le pire.


1) Plus d'informations concernant la pollution lumineuse.