mardi 14 janvier 2014

Pour Nicolas hulot : "les chinois sont convaincus"


En Chine du 14 au 20 décembre, Nicolas Hulot a été l'envoyé spécial du Président de la République française pour la protection de la planète. Cette visite s'inscrit non seulement en préparation à la venue du Président chinois Xi Jinping en France au printemps 2014, mais aussi bien au-delà, puisqu'il s'agit de préparer le sommet international sur le climat, qui aura lieu à Paris… en 2015.



Nicola hulot (Photo AFP)


"Je suis venu, j'ai vu, je suis convaincu". Tel pourrait être le credo de Nicolas Hulot. D'abord pour cette conviction qu'il a que la Chine a pris conscience de l'urgence du problème climatique. Ensuite parce que Nicolas Hulot n'est pas venu pour vaincre ou imposer des changements, mais pour faire converger les points de vue, et échanger sur les solutions possibles pour lutter contre le réchauffement climatique. En effet, la France accueillera du 30 novembre au 11 décembre 2015 au Bourget, la 21e conférence des parties de la convention cadre des Nations Unies sur le changement climatique. La conférence internationale doit marquer une révision des objectifs, et la France souhaite aboutir à l'adoption d'un accord universel contraignant, pour contenir le réchauffement climatique à 2°C d'ici 2100. Seulement, cet accord contraignant n'est pour l'instant qu'une lubie, après les échecs successifs lors des conférences internationales pour le climat à Copenhague ou Durban.

La peur de l'instabilité sociale

Un préalable indispensable au succès a cependant été franchi selon Nicolas Hulot : "Je pense que les dirigeants chinois ont pris conscience de l'urgence de la situation". Avec des records de pollution dans plusieurs de ses villes cette année, dont un pic à 993 µg/m3 pour les particules PM 2,5 en janvier 2013 à Pékin, le gouvernement chinois "a compris que ça pouvait être un facteur d'instabilité sociale, d'expression de masse et que ce n'était pas un problème éphémère. C'est du coup devenu un problème de politique intérieure." Et Nicolas Hulot se réjouit de ce changement, aujourd'hui la principale nouveauté par rapport aux échecs précédents. "Cette prise de conscience est préalable à l'action. Moi, ils m'ont dit qu'ils ne feraient pas comme Londres dans les années 50, qu'ils n'attendraient pas 20 ans pour enlever ce brouillard-là. Et on sait que les Chinois sont capables, quand ils sont déterminés, d'aller très vite".

Constater, comprendre l'état d'esprit de ses interlocuteurs, c'est l'une des missions de Nicolas Hulot.  L'homme n'est plus à présenter en France depuis son émission à succès Ushuaïa, et ses multiples prises de position écologiques via sa Fondation pour la Nature et l'Homme, mais aussi son livre adapté au cinéma Le syndrome du Titanic. Nommé par François Hollande le 23 janvier 2013 comme envoyé spécial pour la protection de la planète, il rappelait néanmoins aux journalistes chinois qui le connaissent moins son "quart de siècle consacré à mobiliser les différents acteurs sur l'environnement". Habitué à parler aux entreprises comme aux associations, aux collectivités publiques comme aux ONG, il a donc été choisi par François Hollande pour "mobiliser et promouvoir les propositions de la France et de l'Union européenne".

Des progrès et de la méfiance

La mission l'a déjà conduit au Mexique ou aux Etats-Unis, où il a aussi noté des progrès. "Il y a un argument nouveau aux Etats-Unis, qui est l'élément de sécurité. Le Pentagone a identifié que la menace climatique pèse sur la sécurité intérieure autant que la menace terroriste, et c'est un argument qui joue dans le camp des républicains." Nicolas Hulot s'appuie donc sur le réseau diplomatique français, pour créer du lien et faire converger les différents acteurs. "Ces enjeux universels nouveaux nécessitent une approche diplomatique. La France peut créer les conditions du consensus, mais ne peut les imposer, tempère-t-il cependant. J'ai été écouté, mais entre l'écoute et la compréhension, il peut y avoir de la perte en ligne."

Pire, il y a aussi un contentieux latent depuis que toutes les aides financières promises dans le cadre de fonds non pas été délivrées. "Cela porte vraiment préjudice sur les discussions multilatérales. Il y a de la défiance maintenant vis-à-vis des fonds, même si les financements les plus urgents ont été payés. Ce problème doit absolument être réglé avant Paris. Il faut honorer les engagements passés."

Il n'empêche, s'il serait un peu "prétentieux" de parler d'un axe France-Chine, "nos échanges sont en train de se renforcer avec les préparatifs des 50 ans de la relation diplomatique bilatérale". Et Nicolas Hulot d'admettre qu'il espère fortement un volet climatique lors de la visite de Xi Jinping en France au printemps prochain. "Ce sont les annonces de la Chine qui permettront aussi de débloquer les discussions internationales".

Apprendre sur les économies circulaires

Nicolas Hulot était aussi là pour observer et apprendre, dans le cadre de "l'agenda positif" voulu par les autorités françaises, à savoir "un partage des opportunités économiques, et non seulement des contraintes". L'envoyé spécial était tout particulièrement curieux de voir des exemples d'économie circulaire. Il s'agit de faire en sorte que ce qui constituait autrefois des déchets deviennent de nouvelles matières premières. "C'est pour moi un axe de progrès très important car ces déchets provoquent du méthane, qui est 25 fois plus impactant que le CO2. Je suis convaincu que c'est une issue de secours pour l'ensemble des économies mondiales. La France s'y intéresse depuis seulement un an, mais la Chine est pionnière dans ce domaine", preuve que le pays n'attend pas forcément de s'accorder avec le concert des nations pour agir.

"La France peut aussi apprendre de la Chine en matière d'énergie solaire, et à l'inverse, apporter à la Chine sur les énergies marines", explique Nicolas Hulot. Par ses propos, il illustre l'évolution de la relation avec la Chine sur la question climatique, passée de la confrontation à la collaboration. Une nécessité devant l'urgence de la situation, car comme le martèle Nicolas Hulot : "Je suis convaincu que les Chinois sont convaincus, alors ne perdons pas de temps à douter".
Joseph Chun Bancaud 

(Le petit journal)


Note de " Coulommiers Ecologie" :  nous conseillons à tous ceux qui s'intéressent à l'actualité mondiale d'aller sur le site de lepetitjournal.com (actualité mondiale des français à l'étranger) et de vous abonner à l'édition qui vous intéresse.
A l'heure où la France se doit de relever la tête de mettre en avant sa culture, sa langue est de plus en plus malmenée par des mots qui altèrent notre langue et deviennent de plus en plus ridicules et déplacés de la part de ceux qui l'utilisent mais qui pourrait prétendre à lui seul changer le monde, d'autant que certains journalistes s'imagent être malins en utilisant des mots que nous ne saurions comprendre avec clarté.

Quand l'on voit que lors des actualités en France les images de fond des présentateurs et présentatrices sont des buildings  ont ne peut que s'interroger sur l'esprit engagé par ces médias (ou media)...Nous y reviendrons!
Il est vrai que l'on tente de rendre un peu plus idiots les français et les françaises qui sont devant leur téléviseurs et qui ont les informations que l'on veut bien leur donner, généralement elles sont nulles et l'on passe très vite de l'actualité au sens propre du terme, au documentaire,  puis aux sports...à la fin du journal télévisé vous avez appris peu de grandes choses et c'est bien à l'image de la politique actuelle.
De la poudre aux yeux, des apparences souvent trompeuses et pendant ce temps là les politico-mafieux  avancent leurs pions sur le grand échiquier...

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