dimanche 12 janvier 2014

Notre-Dame des Landes : L'UICN intervient auprès du ministre de l'Ecologie




Le président du comité français de l'Union internationale pour la conservation de la nature (UICN) a adressé une lettre au ministre de l'Ecologie Philippe Martin lui demandant de "compléter" la réalisation d'études d'impacts "sur les systèmes écologiques" du projet d'aéroport du grand Ouest Notre-Dame-des-Landes, "avant le lancement de tout travaux".

Christophe Lefebvre a envoyé cette lettre, datée du 30 décembre dernier, après que la préfecture de Loire-Atlantique a publié le 21 décembre quatre arrêtés préfectoraux relatifs à la loi sur l'eau et à la biodiversité, autorisant le démarrage des travaux, via des mesures compensatoires des zones humides impactées.





L'analyse des incidences du projet réalisée par les maîtres d'ouvrage (le concessionnaire Aéroport du Grand Ouest (AGO)-Vinci et la Dreal des Pays de la Loire) et la définition des mesures sont basées sur la logique ERC (Eviter - Réduire et, en cas d'incidences résiduelles, Compenser), indiquent les arrêtés. Mais l'UICN estime que la méthodologie de compensation mise en œuvre par les maîtres d'ouvrage demeure "insuffisante". 

L'organisation critique "la globalisation des fonctions à compenser", "les ajustements" réalisés en termes de surfaces de zones humides impactées et "la conversion en « Unité de Compensation Globale » de l'évaluation des impacts résiduels sur ces zones humides". Le manque de justification de cette méthode a déjà été pointé par le Conseil National de la Protection de la Nature et les commissions de dialogue et d'experts nommées par l'Etat sur ce projet.

Le site concerné, d'une superficie d'environ 1.600 hectares, est constitué "à 98 % de zones humides" et englobe deux zones naturelles d'intérêt écologique, faunistique et floristique (ZNIEFF), souligne Christophe Lefebvre. Ces zones humides "jouent un rôle clé" dans la régulation de la ressource en eau, dont l'écrêtement des crues. "La destruction de cet écosystème, même accompagnée de mesures compensatoires adéquates, aura des impacts autant quantitatifs que qualitatifs sur les masses d'eaux de surface, souterraines et de transition à une échelle bien plus large que celle du site, sans oublier l'augmentation du risque d'inondation pour les habitants des villes alentours", a averti M. Lefebvre.

L'UICN estime donc "nécessaire" de compléter les études "pour définir et mettre en oeuvre toutes les actions nécessaires pour éviter, réduire et compenser les impacts sur les services rendus par les zones humides et les espèces présentes dans une démarche d'exemplarité et d'excellence environnementale".

Selon le préfet de Loire-Atlantique, les premières actions de transferts des espèces et de défrichage seraient prévues le premier semestre 2014.

Source:  Rachida Boughriet / Actu environnement



Notre-Dame des Landes c'est aussi l'emprise de capitaux privés sur un aéroport qui normalement devait être un aéroport d'Etat, et là cette opération non seulement elle portera atteinte à l'environnement mais encore elle démontre la colonisation des espaces par des groupes privés pour un seul leitmotiv : le profit.

Quant à l'intérêt général il en prend encore un sérieux coup.

On aimerait connaître un peu mieux le projet au niveau des bénéfices qui seront engendrés pour ces groupes financiers, alors que la France est endettée gravement.

Des comptes plus clairs avant l'heure des comptes pour tous les français et françaises spoliés, manipulés, trompés...

Cherchez les raisons de toutes ces actions et vous verrez combien la lumière doit être faite sur bien des points et non seulement sur les atteintes portées aux écosystèmes (ce qui déjà est grave).


J.CORELIA







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