vendredi 10 octobre 2014

"Petites histoires des noms de rues" et oublis regrettables






Cette brochure est disponible au prix
de 7 euros à l'Office du tourisme

Pour le néophyte cette brochure pourrait paraître évoquer des histoires  de la ville de Coulommiers, or il y a bien des manques qui font que la réalisation dans sa finalité est un survol de l'historique du passé, de ses personnalités, de ses monuments...
L'oubli de certains monuments, demeures (etc) qui sont dans le patrimoine columérien comme par exemple le monument de la guerre de 1870 qui  si il était un peu mieux mis en valeur respecterait ceux qui sont morts dans ce conflit...rien que cet  oubli apparaît fâcheux.


Ce monument se trouve en haut 
de l'Avenue de Strasbourg.(1)


Pourtant la guerre de 1870 contre les prussiens, la ville en a supportées  les conséquences...


Un peu d'histoire générale ne fait pas de mal: 

..." suite à la capitulation de Napoléon III à Sedan le 1er septembre 1870, les Prussiens envahirent l’est de la France. Le 10, le maire réunissait le conseil municipal en urgence pour que soit décidée la conduite à tenir lorsque des troupes ennemies arriveraient et feraient des réquisitions. A l'unanimité, le conseil autorisa le maire à acheter et à fournir ce que les troupes prussiennes exigeraient. Les Prussiens passèrent la Marne en moins d’un mois et leur avancée fut rapide. Dès le 12 septembre, 1 800 soldats ennemis et 400 chevaux arrivèrent à Sablonnières. Il fallut leur livrer 6 vaches, 2 porcs, 3 moutons, 20 quintaux de farine, 10 hectolitres de vin, du foin et du fourrage. Le 15 à midi, le 46ème Régiment d'infanterie prussienne arrivait à Sablonnières et à Hondevilliers. Toute la région était alors tenue par la 10ème division du Vème Korps dont l'état major s'était établi à Viels-Maisons. (1)
Dès lors, la commune fut obligée à maintes reprises de loger et nourrir des troupes prussiennes qui réquisitionnèrent par exemple 87 moutons le 25 septembre, puis 157 autres moutons et 5 vaches en octobre. Du 12 septembre au 8 décembre 1870, le logement dut ainsi être fourni à 104 officiers, 4 669 soldats, 4 574 chevaux et 100 boeufs.
La commune dut aussi participer financièrement au titre de deux contributions extraordinaires imposées par les autorités prussiennes. La première, dite « contribution du million » avait été mise par le quartier général de la division wurtembergeoise à la charge du département comme indemnité préalable pour les pertes causées aux intérêts privés allemands par des vaisseaux de guerre et l'expulsion des Allemands du sol français. Elle était répartie par arrondissements (celui de Coulommiers devait 152.724 francs) puis par communes : la participation de Sablonnières s'élevait à 1 833 francs et devait être payée le 19 octobre 1870. Il fut expressément indiqué que si les autorités municipales refusaient leur coopération pour la perception de cette somme, tous les moyens de force seraient employés par le 1er Régiment de cavalerie wurtembergeoise pour en assurer la levée. Le 18 octobre, le maire informait de cette demande les membres du conseil municipal et les habitants les plus imposés, qui offrirent d'avancer les fonds en raison de l'insuffisance des ressources de la commune. Après révision de la répartition, la somme exigée de Sablonnières fut réduite à 1 319 francs. 850,60 francs furent réglés le 19 octobre et le reliquat le 4 novembre."


Mais ce n'est qu'un survol il y a tant de documents intéressants qui ne demandent qu'à être publiés afin que l'histoire de Coulommiers (au travers des noms de rues  et autres) ne soit pas estompée en partie...d'autant que ces points oubliés sont quand même importants...

Il y a de quoi aussi être étonné du survol concernant Abel Leblanc, ce minotier qui a donné toute sa fortune à la ville de Coulommiers, et, dont la Fondation Abel-Leblanc créée pour les plus déshérités de Coulommiers et de Mouroux n'est même pas invoquée...?...
Il y a aussi la donation Patras (Cour St Marc) qui est oubliée ... etc, etc...nous y reviendrons.

Mais revenons au présent, Coulommiers devrait être une ville où des dizaines de pigeons  (2) vivent en toute sécurité, la ville est un peu liée à ces oiseaux qui participaient à l'animation  de la ville...comme c'est étrange, sans eux, on a l'impression quelquefois que la ville est morte à certaines heures...

Coulommiers "Venise briarde"?...quelle prétention ! ...certains feraient bien d'aller à Venise ils verraient des centaines de pigeons...ce qui n'est pas le cas à Coulommiers, loin de là!
Pourtant il y a encore une vingtaine d'années il y avait sur la Place du marché (par exemple) des pigeons...que sont-ils devenus? 

Coulommiers n'est plus la ville à la campagne que j'ai connu il y a des années, l'histoire de Coulommiers est galvaudée, les animaux ne sont pas respectés (pigeons, moineaux, chats etc (3) ) ils sont les victimes des froideurs de la ville d'aujourd'hui, de cette ville qui ne respecte même pas son patrimoine ancien (voyez l'état de la maison à colombages dans l'angle de la rue des Moulins et qui était la maison de l'économe de l'hospital-hospice ...)...il y a beaucoup à écrire....et le temps me manque ...

Que c'est triste...non pas Venise, mais Coulommiers qui ressemble , en plus,  pour certains quartiers à ceux des communes de l'empire Disney à Marne-la-Vallée...

Pour ne pas conclure, le temps passant... bien des écrits feront que le passé sera au présent respecté comme il se doit.

1) Le monument commémoratif de la guerre 1870-71 à Coulommiers est de loin celui qui est le moins bien respecté et entretenu de France.
2) Qui ont été très utiles pendant la Grande guerre, et dont la ville a tout autant aucune reconnaissance. 
3) Même les coqs ont plus le droit de chanter, la ville à la campagne elle a pris la clef...des champs...oui, c'est du grand n'importe quoi à Coulommiers.

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