vendredi 18 octobre 2013

Les syndicats corrompus, manipulateurs, politisés !? ... Il y en a assez !



Lundi, un ancien haut responsable des organisations patronales françaises, Denis Gautier-Sauvagnac, a avoué avoir secrètement financé les principales confédérations syndicales françaises à hauteur de dizaines de millions d’euros. 


Le pourcentage de travailleurs syndiqués en France (1949-2004)



 L’ancien chef de la Fédération patronale de la Métallurgie a reconnu devant le juge que des retraits de 16,5 millions d'euros en liquide des caisses de l'Entraide professionnelle des industries et des métaux étaient destinés aux syndicats. Ces paiements se sont échelonnés entre 2000 et 2007.

 L’affaire remonte aux luttes intestines au sein des couches supérieures de la bourgeoisie qui se préparait à mener des attaques contre les retraites sous le président Nicolas Sarkozy en 2007.
Déjà en 2004, le ministère des Finances étudiait les retraits illicites des comptes de la puissante Union des industries et métiers de la métallurgie (UIMM) que dirigeait Gautier-Sauvagnac. Ce dernier était considéré comme un rival de Laurence Parisot, dirigeante du Medef, et en désaccord avec Sarkozy sur certains dossiers. En 2007, Gautier-Sauvagnac a comparu pour "abus de confiance" et pour "travail dissimulé", pour avoir versé à des salariés de l'UIMM, en espèces, des compléments de rémunération. Arnaud Leenhardt, l'un de ses prédécesseurs à la tête de l’UIMM (1985-1999), a affirmé le 9 octobre que les bénéficiaires des enveloppes d'argent liquide étaient « les cinq syndicats représentatifs …


Le nombre de journées de grève (en milliers, 1975-2004)




 Ce sont bien les syndicats, comme il l'a dit ». Il s'agit de la Confédération générale du travail (CGT), la Confédération française démocratique du travail (CFDT), la Confédération française de travailleurs chrétiens (CFTC), la Confédération générale des cadres (CGC) et la Confédération générale du travail - Force ouvrière (CGT-FO) Leenhardt a expliqué la nécessité pour la bourgeoisie de s'entourer de syndicats qui fonctionnent comme des organisations policières pour réprimer la classe ouvrière: « Le patronat avait besoin de syndicats qui soient solides. Quand on a des grèves avec séquestration, on est bien content d'avoir un syndicat capable de canaliser ces débordements et de favoriser une reprise du travail ».
 Lundi, Gautier-Sauvagnac est revenu sur ses précédentes déclarations au tribunal. « En réalité, je reconnais que je n'ai pas été assez clair jusqu'à présent et je confirme ici les propos d'Arnaud Leenhardt », a-t-il déclaré. Il n’a pas voulu donner le nom des personnes qui touchaient l’argent de l’UIMM, par crainte que leurs organisations ne subissent la colère irréversible des travailleurs. 

Gautier-Sauvagnac a précisé que ces aides se présentaient sous deux formes. La première, sous forme de chèques, « concernait des achats d'espaces publicitaires à prix d'or ou des locations de stands, également à prix d'or, ou encore par l'achat de journaux syndicaux », a énuméré l'ancien patron en précisant qu'il s'agissait là en réalité « d'une façon d'habiller les contributions » au financement des syndicats. « Mais, cela n'était pas suffisant, c'était un prétexte qui avait ses limites », a-t-il poursuivi en expliquant que le reste des aides étaient données « en liquide » de façon « plus discrète ».

 Dominique Renaud, responsable du service comptabilité de l’UIMM, a décrit le mode de fonctionnement: « Une fois par semaine, je me rendais dans le bureau de M. Gautier-Sauvagnac pour signer les règlements de l'UIMM. (...) Si M. Gautier-Sauvagnac avait besoin de récupérer de l'argent, il me disait : 'Il faudra tant d'argent.' J'avais pris le rythme de sortir à chaque fois 200 000 euros ». Jacques Gagliardi, ancien directeur des études de l'UIMM, avait déclaré en 2008 que Pierre Guillen, prédécesseur de Gautier-Sauvagnac à la tête de l'UIMM, « donnait des sommes en liquide à des syndicats … Concernant la CGT, il m'avait dit qu'il leur donnait quelques centaines de milliers de francs tous les ans ». 

 Les syndicats n’ont pas démenti les propos tenus par Gautier-Sauvagnac. Par l’intermédiaire d’un haut responsable, la fédération de métallurgie de la CFDT reconnaît avoir reçu une aide financière de l’UIMM pour « des remboursements de frais de participation à des réunions paritaires qu'elle a perçus de l'UIMM entre 2002 et 2006 inclus, pour un montant total de 21.626,13 euros ».

 Il ajoute : « Moi, personnellement je n'ai jamais entendu parler d'enveloppes. En revanche, oui, l'UIMM nous a aidés en achetant des pages publicitaires dans nos journaux ou en louant un stand lors de nos congrès. Quand nous avons été perquisitionnés dans le cadre de l'affaire UIMM, tout était dans nos comptes, la traçabilité de ces opérations était très claire. Nous n'avons rien à cacher ».

 La CFDT affirme avoir remis à la justice des documents montrant une comptabilité transparente. Cependant, étant donné que l’argent donné par l’UIMM était en liquide, il n’apparaîtrait vraisemblablement pas dans le bilan comptable de l’organisation.
 Ces révélations constituent une preuve flagrante de la collaboration entre l’Etat, le patronat, et les syndicats contre la classe ouvrière.
 Après des décennies où les travailleurs ont abandonné les syndicats en masse, les bureaucraties syndicales sont devenues des coquilles vides, financées et pilotées par l’aristocratie financière. Le rapport Perruchot, supprimé l’année dernière par les parlementaires, a documenté l’absence totale de base financière indépendante chez les syndicats : « Presque 4 milliards d’euros qui sont vraisemblablement consacrés annuellement à l’activité syndicale en France. L’essentiel de ces moyens (90 pour cent) semble provenir de l’exercice du droit syndical dans les entreprises et la fonction publique, tandis que les contributions directes des syndiqués sous forme de cotisations n’en représenteraient, après déduction de l’aide fiscale, que 3 à 4 pour cent ».

 Cette dépendance des syndicats vis à vis de l’Etat n’est que le reflet financier de l’effondrement des bases ouvrières des syndicats et de leur suppression des luttes sociales.

 Le pourcentage de travailleurs syndiqués en France (1949-2004) Le nombre de journées de grève (en milliers, 1975-2004).
Ces graphiques démontrent l’effondrement des syndicats comme organisations de la classe ouvrière ou de la lutte des classes. Leur rôle réactionnaire et pro-capitaliste apparaît dans tous les plans sociaux et dans toutes les attaques contre les acquis sociaux, comme les retraites, en France et à travers l’Europe. Ils négocient d’abord ces mesures d’austérité avec le patronat et l’Etat. Ils visent ensuite à empêcher que les mobilisations sociales contre l’austérité ne se transforment en une grève générale du prolétariat : ceci menacerait de déclencher une lutte révolutionnaire contre les sources de leur financement. Ces données soulignent la nécessité de créer de nouveaux organismes de lutte de la classe ouvrière, et un nouveau parti politique pour donner aux luttes une perspective socialiste.

 Le scandale de l’UIMM révèle toute l’histoire du processus par lequel les syndicats se sont transformés d’organisations de défense de la classe ouvrière en instruments de la réaction impérialiste.
Gautier-Sauvagnac a déclaré que ses contributions aux syndicats « étaient une forme d'appui que, depuis des décennies, l'UIMM apportait à des organisations de salariés et patronales ». Cette caisse d’Entraide pour les industries et les métaux avait été créée en 1972. Elle préparait la contre-offensive de la bourgeoisie de la fin des années 70, en réponse à la montée des luttes ouvrières après la grève générale de 1968. Cette contre-offensive a fini par détruire une grande partie de l’industrie sidérurgique du nord de la France, avec des fermetures d’usines et des licenciements de masse qui ont dévasté ces régions.
 Le Parti communiste français (PCF) stalinien et ses dirigeants syndicaux, terrifiés par l’initiative révolutionnaire des masses ouvrières en 1968, ont poursuivi leur intégration dans l’appareil de l’Etat, par le biais d’une alliance avec le Parti socialiste (PS). En même temps, une couche d’étudiants ex-radicaux liés à des mouvements petit-bourgeois, telles la Ligue communiste révolutionnaire (prédécesseur du Nouveau Parti anticapitaliste) ou Lutte ouvrière, ont trouvé des postes et des revenus au sein de cette même bureaucratie. Ces partis, qui servent d’appui au PS et à l’administration réactionnaire du président François Hollande, insistent aujourd’hui pour dire que seuls les syndicats peuvent diriger les luttes ouvrières. Ceci démontre comment la « gauche » petite-bourgeoise tout entière est devenue, tout comme la bureaucratie syndicale, une force réactionnaire inféodée aux conspirations des banques et de l’aristocratie financière.

 Anthony Torres



C'est purement honteux et on comprend mieux pourquoi ces organisations syndicales dites "représentatives" tiennent le devant de la scène, ce sont des corrompus, des manipulateurs qui ont que faire de l'intérêt général, ce qui compte pour eux ce sont leurs petits intérêts personnels  (1)... il n'y a qu'à se pencher sur les résultats obtenus en ce qui concerne les retraites par exemple...
Aujourd'hui on voit combien ils  cherchent à casser les syndicats indépendants  nous avons des témoignages à ce sujet.
 Souvent les syndicats corrompus mettent en avant le fait qu'ils sont considérés comme  "représentatifs" (CGT, FO, CFDT...) on voit bien que tout ceci relève d'une stratégie qui pour l'avenir même des droits des travailleurs apparaît comme très préoccupante. La liberté d'expression syndicale se résume à bien peu de choses...ainsi les autres organisations syndicales dont la Confédération Nationale du Travail (CNT) qui a pourtant participé à la libération de Paris....se voit au rang des laissés pour compte...et il y en a d'autres mais cet exemple est assez clair...
Ces organisations syndicales dites "représentatives" quand elles mènent des actions cherchent à ratisser large (comme les partis politiques) ce qui pourrait se résumer en un "TOUS ENSEMBLE".... Mais sans les autres !
Là si ce n'est pas de la manipulation et de la discrimination c'est quoi?
On a vu par exemple à Coulommiers comment les autres organisations syndicales CGT et FO ont engagées des actions purement médiatiques en utilisant les organes de la presse locale afin d'amener les usagers du Centre hospitalier de Coulommiers à s'interroger sur la fermeture de 30 lits  de médecine suite au départ d'un médecin hospitalier (2).
Un grand battage où se retrouvaient dans la rue toujours les mêmes personnages qui ont colportées des informations  amalgamées (3) pour tenter d' attirer l'attention des citoyens et citoyennes, mais surtout celle des employés les élections professionnelles  approchent et ils tiennent à garder leurs privilèges sans aucun partage, une forme de syndicalisme de plus en plus contestable pour ma part.

Et, quand l'on voit le résultats il n'y a pas de quoi pavoiser : deux pétitions lancées sur l'Internet ont rassemblées respectivement 33 signatures et 3 signatures, là une question se pose: les syndiqués de ces deux organisations ont-ils au moins signé?...sont-ce les usagers? Ou les auteurs des pétitions tout simplement?...
Et les personnels qui représentent près de 1000 agents dans cet établissement comment se fait-il qu'ils ont pas signé?...
Nous sommes devant une grande esbrouffe, il est vrai qu'on commence à banaliser la médiocrité en lui accordant même la première place dans la presse, et là c'est très inquiètant tout autant pour la qualité et la crédibilité  des informations dispensées. 

Nous y reviendrons après avoir fait le tour de cette affaire qui pue de plus en plus...


1) Pour la plupart et comble de tout ils parlent des conditions de travail des agents alors qu'ils ne sont pas dans les services  pour la grande majorité de ces pourfendeurs.

2) Fermeture qui apparaît comme temporaire.

3) Sans se préoccuper que la situation dénoncée publiquement pouvait porter atteinte au Centre hospitalier de Coulommiers comme


Ce post est fait dans le souci d'informer de la situation des organisations syndicales en France, sans pour autant prendre une position qui pourrait être teintée politiquement.Notre seul souci est de rechercher l'information la plus juste possible.

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