"Consternant", "irresponsable", "effrayant"... Les mots utilisés par Nicolas Hulot sont forts pour décrire les nouvelles conclusions du Giec sur le climat.
Invité du 20h de TF1 le militant écologiste a vivement critiqué le
"silence" politique sur le sujet.
Pourtant, le dernier volet du
rapport du Groupe d'experts intergouvernemental sur l'évolution du
climat (Giec) est alarmant. Le groupe d'étude évoque une augmentation
des températures allant de 0,3 à 4,8° selon les quantités de gaz à
effet de serre émises dans l'atmosphère. Mais le réchauffement climatique devrait aussi provoquer une élévation du niveau de la mer et engendrer une érosion des littoraux.
Nicolas
Hulot estime que ce rapport "nous dit que nos modes de vie sont en
danger, que nos enfants vont être précipités dans un monde chaotique si
on ne fait rien". Autre conséquence du réchauffement climatique que
pointe le Giec : l'accroissement des phénomènes climatiques extrêmes
comme les cyclones, les sécheresses et les pluies diluviennes. Ces
phénomènes ne seront pas sans conséquences, puisque selon les experts
ils entraîneront une insécurité alimentaire élevée, avec des rendements
agricoles en baisse constante et des pénuries d'eau dans le sud de
l'Australie, en Afrique et en Asie.
Vidéo. Depuis 20 ans, des experts alertent sur le réchauffement climatique
Pourtant,
"il y a des solutions" selon Nicolas Hulot. A l'échelle nationale
d'abord, "la France peut être leader, on peut doper notre économie,
réindustrialiser notre pays pour faire face aux changements
climatiques" estime-t-il.
"La mutation écologique ne s'accomodera pas de petits comportements politiciens"
Le
militant écologiste dénonce surtout l'inaction politique et l'absence
d'union entre les partis sur le sujet. "Il faut qu'on laisse les armes
aux vestiaires, parce que la mutation écologique ne s'accommodera pas
de petits comportements politiciens" ajoutant que cette "pratique
politique n'est pas digne, compte tenu de la menace qui pèse sous nos
épaules".
La menace semble pourtant bien
réelle, puisque le Giec prévoit des problèmes sanitaires en hausse dans
les pays en développement, mais aussi des risques accrus d'extinctions
et notamment une hausse de la mortalité des arbres. Avec les
changements climatiques, les experts soulignent aussi un risque de
conflits exacerbés autour des ressources naturelles comme l'eau ou les
hydrocarbures.
Pour consulter l'ensemble du rapport
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