vendredi 7 décembre 2012

Nombreuses manifestations contre le projet d'aéroport le 8 décembre



Une journée d’action a été décidée par les opposants à l’aéroport pour exiger « l’arrêt immédiat » du projet, et prendre pied dans la brèche qu’ouvre le flottement du gouvernement devant la détermination des oppositions et leur montée en puissance. Les manifestations appellent non seulement à s’opposer à l’aéroport, mais aussi aux projets d’aménagement locaux ou régionaux qui suscitent une forte controverse locale, et autour desquels la contestation anti-aéroport fait tache d’huile.

Cinq manifestations prévues en Bretagne

A Nantes, la grande manifestation partira à quinze heures de la place Bretagne. Un lieu doublement symbolique, d’abord, parce que la contestation est d’abord une lutte Bretonne, ensuite, parce que la Tour qui domine la place a été construite à peu près au même moment qu’était initié le projet d’aéroport à Notre-Dame des Landes. En effet, elle a été imaginée en 1966 par l’architecte Claude Devorsine et construite de 1971 à 1976, alors que le site de Notre-Dame des Landes fut choisi en 1967  pour accueillir l’aéroport.  C’est donc d’une place dont le visage actuel est hérité du martyre subi en 1943-44 par la capitale de Bretagne et de l’élan qui la porte depuis – une ville pour laquelle tout semble possible – qu’un cortège s’élancera pour dénoncer en vrac un « mode de vie toujours plus encadré et contraint, tourné vers le seul profit », une « échelle urbanistique toujours plus grande » et un projet d’aéroport qualifié de « délire de développement de barons locaux vieillissants ».

Ailleurs en Haute-Bretagne, à Assérac (Azereg, 44), un concert de soutien aux occupants de la ZAD aura lieu à 19 h salle Fontaine. A Fougères (Felger, 35), c’est le 2e rassemblement contre l’aéroport, façon pardon Breton. Le point de rassemblement est fixé à 14h à la Préfecture, d’où partira une « procession » dans les rues de l’altière place forte des Marches de Bretagne, pour aller « offrir à Notre Dames des landes , un hommage , une place, une porte , une rue…. dans notre chère ville ».

En Basse-Bretagne, une action de sensibilisation est prévue à 9h sur le marché de Carhaix (Karaez). Enfin à Brest, les collectifs du département, qui envisagent de s’unir, organisent un rassemblement à 11 h place de la Liberté. Nous avons reçu l’appel à manifester « contre les projets nuisibles », en « soutien aux expulsés » et pour « l’arrêt immédiat du projet d’aéroport à NDDL ». Le rassemblement dénoncera aussi d’autres projets « nuisibles et inutiles » pour l’environnement, tels que « la centrale à gaz à Landivisiau, la rocade sur la vallée du Restic à Brest, la  Zone Artisanale de Daoulas, le centre de formation du Stade Brestois à Plougastel ».

Les autres départements Bretons sont très représentés dans la contestation contre l’aéroport, et parmi les soutiens et les occupants du site. Une carte des comités de soutien vient de paraître. Pour la seule Bretagne, on dénombre 23  collectifs. Dans le Finistère, Brest, Quimper, Pont l’Abbé, Concarneau, Riec sur Belon et Carhaix ont des comités locaux, qui s’apprêtent à se regrouper en un comité unique. Dans le Morbihan, quatre structures, à Lorient, Pontivy, Vannes et Questembert. Deux dans les Côtes d’Armor, Guingamp et Saint-Brieuc. Quatre en Ille-et-Vilaine (Rennes, Redon, Saint-Malo, et le comité de Fougères non présent sur la carte). Sept en Loire-Atlantique (Châteaubriant, Saint-Nazaire, Orvault, Nantes, Clisson, le Loroux, Vallet). Fort soutien Breton qui se retrouve aussi sur place, où l’on trouve plus de voitures immatriculées en Finistère qu’en Anjou ou en Vendée. Sur l’ensemble de la France, on trouve des collectifs de soutien dans les Cévennes, l’Aveyron, la vallée du Rhône (Aubenas, Crest, Valence, Romans, Vienne, Lyon…), la Provence (Marseille, Toulon, Draguignan, Nîmes, Avignon), le grand Sud-Ouest (Charente, Gers, Gironde) et les départements limitrophes de la Bretagne (Anjou, Vendée, Perche, Val de Loire et Normandie).

D’autres manifestations ailleurs en France

A Annecy (Savoie), une manifestation part à 14 h de la Préfecture. A Châlons sur Saône, à 18h, un rassemblement est prévu pour écrire, avec force bougies, l’opposition à l’aéroport. Un rassemblement a lieu à Saint-Etienne (Loire) à 14 h place Jean Jaurés. A Lyon, manifestation à 13 h 30 place Bellecour contre trois « projets inutiles », le TAV (TGV Lyon-Turin), le stade de l’Olympique Lyonnais à Décines et l’aéroport de Notre-Dame des Landes. A Montpellier, rassemblement à 14 h devant la maison de la Démocratie. A Paris, la manifestation part du métro Belleville à 14h et s’opposera aussi au projet du nouveau centre de formation du PSG, qui prévoit d’avaler 60 hectares de terres agricoles céréalières vers Poissy (78), à Marseille, elle débute au kiosque à musique des Réformés sur la Canebière à 17h, à Valence, un rassemblement est prévu à 10 h place des Clercs et les habitants de Besançon braveront, à partir de 15 h 30 sur la place du 8 septembre, le froid polaire et la neige qui sévissent neuf mois de l’année en Franche-Comté pour informer la population et s’opposer à l’aéroport.

A Mulhouse, rue du Sauvage à 11h, une manifestation s’opposera tout à la fois à Notre-Dame des Landes, la prison départementale qui suscite une forte opposition à Lutterbach, les déchets ultimes très polluants enfouis une vieille mine de potasse par la société Stocamine  et le grand contournement ouest (GCO) de Strasbourg. La manifestation appellera aussi à la fermeture de la centrale nucléaire de Fessenheim.

Debout la République s’invite dans le débat politique

Après Lutte Ouvrière, le Parti de Gauche, le Front National et l’UDI de Borloo, voilà DLR, Debout la République, le parti de Nicolas Dupont-Aignan qui entre dans le débat en invitant l’association britto-angevine d’usagers des réseaux ferrés Nexus  – opposée au projet – et l’ACIPRAN, favorable au projet d’aéroport à présenter leurs deux projets et à débattre en présence du porte-parole national du parti, Jean-Pierre Enjalbert. La rencontre, à 10 h au salon Duchesse Anne de l’aéroport Nantes-Atlantique, sera suivie d’une conférence de presse où DLR ébauchera des pistes « afin que chacun puisse sortir la tête haute » du conflit.

J'ajoute mon grain de sel à ce communiqué: Il y en a assez de favoriser des groupes financiers privés, Vinci est partout, par exemple pour les places de stationnement (aujourd'hui il faut payer pour arrêter sa voiture quelques instants dans une ville, et moi personnellement je vais abandonner purement et simplement l'usage de la voiture qui devient trop contraignant) mais ce n'est pas tout ! 
Après les autoroutes privées en France qui constituent un manque à gagner certain pour l'État, les parkings, et après que vont-ils trouver ?
Il faut plus de transparence dans tous ces projets avec une possibilité de contrôle citoyen à tous les niveaux.
Quant aux expropriations elles se sont banalisées (loi sur les villes nouvelles de Michel Rocard etc...) et dès qu'un projet est engagé les propriétaires doivent purement et simplement dégager!
Et la force est utilisée pour ce faire en cas d'opposition !
C'est là l'État au service de groupes privés financiers !
C'est là l'État contre les intérêts des citoyens et citoyennes, contre le peuple lui même !
C'est vrai nous sommes maintenant dans un concept de territoires, et un territoire c'est un territoire, la France est aujourd'hui non plus un ensemble de régions (avec ses traditions) mais un espace fait de territoires, et c'est bien triste, et lamentable.

Le territoire du futur aéroport peut toutefois être gagné par les opposants, un territoire ce n'est plus une région c'est presque un désert...

Abandon du projet !

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