Une journée d’action a été décidée
par les opposants à l’aéroport pour exiger « l’arrêt immédiat » du projet, et
prendre pied dans la brèche qu’ouvre le flottement du gouvernement devant la détermination
des oppositions et leur montée en puissance. Les manifestations appellent non
seulement à s’opposer à l’aéroport, mais aussi aux projets d’aménagement locaux
ou régionaux qui suscitent une forte controverse locale, et autour desquels la
contestation anti-aéroport fait tache d’huile.
Cinq manifestations
prévues en Bretagne
A Nantes, la grande manifestation
partira à quinze heures de la place Bretagne. Un lieu doublement symbolique, d’abord,
parce que la contestation est d’abord une lutte Bretonne, ensuite, parce que la
Tour qui domine la place a été construite à peu près au même moment qu’était
initié le projet d’aéroport à Notre-Dame des Landes. En effet, elle a été imaginée
en 1966 par l’architecte Claude Devorsine et construite de 1971 à 1976, alors
que le site de Notre-Dame des Landes fut choisi en 1967 pour accueillir l’aéroport. C’est donc d’une place dont le visage actuel
est hérité du martyre subi en 1943-44 par la capitale de Bretagne et de l’élan
qui la porte depuis – une ville pour laquelle tout semble possible – qu’un cortège
s’élancera pour dénoncer en vrac un « mode de vie toujours plus encadré et
contraint, tourné vers le seul profit », une « échelle urbanistique toujours
plus grande » et un projet d’aéroport qualifié de « délire de développement de
barons locaux vieillissants ».
Ailleurs en Haute-Bretagne, à Assérac
(Azereg, 44), un concert de soutien aux occupants de la ZAD aura lieu à 19 h
salle Fontaine. A Fougères (Felger, 35), c’est le 2e rassemblement contre l’aéroport,
façon pardon Breton. Le point de rassemblement est fixé à 14h à la Préfecture,
d’où partira une « procession » dans les rues de l’altière place forte des
Marches de Bretagne, pour aller « offrir à Notre Dames des landes , un hommage
, une place, une porte , une rue…. dans notre chère ville ».
En Basse-Bretagne, une action de
sensibilisation est prévue à 9h sur le marché de Carhaix (Karaez). Enfin à Brest,
les collectifs du département, qui envisagent de s’unir, organisent un
rassemblement à 11 h place de la Liberté. Nous avons reçu l’appel à manifester «
contre les projets nuisibles », en « soutien aux expulsés » et pour « l’arrêt
immédiat du projet d’aéroport à NDDL ». Le rassemblement dénoncera aussi d’autres
projets « nuisibles et inutiles » pour l’environnement, tels que « la centrale à
gaz à Landivisiau, la rocade sur la vallée du Restic à Brest, la Zone Artisanale de Daoulas, le centre de
formation du Stade Brestois à Plougastel ».
Les autres départements Bretons
sont très représentés dans la contestation contre l’aéroport, et parmi les
soutiens et les occupants du site. Une carte des comités de soutien vient de
paraître. Pour la seule Bretagne, on dénombre 23 collectifs. Dans le Finistère, Brest,
Quimper, Pont l’Abbé, Concarneau, Riec sur Belon et Carhaix ont des comités
locaux, qui s’apprêtent à se regrouper en un comité unique. Dans le Morbihan,
quatre structures, à Lorient, Pontivy, Vannes et Questembert. Deux dans les Côtes
d’Armor, Guingamp et Saint-Brieuc. Quatre en Ille-et-Vilaine (Rennes, Redon,
Saint-Malo, et le comité de Fougères non présent sur la carte). Sept en Loire-Atlantique
(Châteaubriant, Saint-Nazaire, Orvault, Nantes, Clisson, le Loroux, Vallet). Fort
soutien Breton qui se retrouve aussi sur place, où l’on trouve plus de voitures
immatriculées en Finistère qu’en Anjou ou en Vendée. Sur l’ensemble de la
France, on trouve des collectifs de soutien dans les Cévennes, l’Aveyron, la
vallée du Rhône (Aubenas, Crest, Valence, Romans, Vienne, Lyon…), la Provence (Marseille,
Toulon, Draguignan, Nîmes, Avignon), le grand Sud-Ouest (Charente, Gers,
Gironde) et les départements limitrophes de la Bretagne (Anjou, Vendée, Perche,
Val de Loire et Normandie).
D’autres
manifestations ailleurs en France
A Annecy (Savoie), une
manifestation part à 14 h de la Préfecture. A Châlons sur Saône, à 18h, un
rassemblement est prévu pour écrire, avec force bougies, l’opposition à l’aéroport.
Un rassemblement a lieu à Saint-Etienne (Loire) à 14 h place Jean Jaurés. A
Lyon, manifestation à 13 h 30 place Bellecour contre trois « projets inutiles »,
le TAV (TGV Lyon-Turin), le stade de l’Olympique Lyonnais à Décines et l’aéroport
de Notre-Dame des Landes. A Montpellier, rassemblement à 14 h devant la maison
de la Démocratie. A Paris, la manifestation part du métro Belleville à 14h et s’opposera
aussi au projet du nouveau centre de formation du PSG, qui prévoit d’avaler 60
hectares de terres agricoles céréalières vers Poissy (78), à Marseille, elle débute
au kiosque à musique des Réformés sur la Canebière à 17h, à Valence, un
rassemblement est prévu à 10 h place des Clercs et les habitants de Besançon
braveront, à partir de 15 h 30 sur la place du 8 septembre, le froid polaire et
la neige qui sévissent neuf mois de l’année en Franche-Comté pour informer la
population et s’opposer à l’aéroport.
A Mulhouse, rue du Sauvage à 11h,
une manifestation s’opposera tout à la fois à Notre-Dame des Landes, la prison
départementale qui suscite une forte opposition à Lutterbach, les déchets
ultimes très polluants enfouis une vieille mine de potasse par la société Stocamine et le grand contournement ouest (GCO) de
Strasbourg. La manifestation appellera aussi à la fermeture de la centrale nucléaire
de Fessenheim.
Debout la République s’invite
dans le débat politique
Après Lutte Ouvrière, le Parti de
Gauche, le Front National et l’UDI de Borloo, voilà DLR, Debout la République,
le parti de Nicolas Dupont-Aignan qui entre dans le débat en invitant l’association
britto-angevine d’usagers des réseaux ferrés Nexus – opposée au projet – et l’ACIPRAN, favorable
au projet d’aéroport à présenter leurs deux projets et à débattre en présence
du porte-parole national du parti, Jean-Pierre Enjalbert. La rencontre, à 10 h
au salon Duchesse Anne de l’aéroport Nantes-Atlantique, sera suivie d’une conférence
de presse où DLR ébauchera des pistes « afin que chacun puisse sortir la tête
haute » du conflit.
Après les autoroutes privées en France qui constituent un manque à gagner certain pour l'État, les parkings, et après que vont-ils trouver ?
Il faut plus de transparence dans tous ces projets avec une possibilité de contrôle citoyen à tous les niveaux.
Quant aux expropriations elles se sont banalisées (loi sur les villes nouvelles de Michel Rocard etc...) et dès qu'un projet est engagé les propriétaires doivent purement et simplement dégager!
Et la force est utilisée pour ce faire en cas d'opposition !
C'est là l'État au service de groupes privés financiers !
C'est là l'État contre les intérêts des citoyens et citoyennes, contre le peuple lui même !
C'est vrai nous sommes maintenant dans un concept de territoires, et un territoire c'est un territoire, la France est aujourd'hui non plus un ensemble de régions (avec ses traditions) mais un espace fait de territoires, et c'est bien triste, et lamentable.
Le territoire du futur aéroport peut toutefois être gagné par les opposants, un territoire ce n'est plus une région c'est presque un désert...
Abandon du projet !
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